Clap de fin pour Bitcoin ? MiCA, l’article de la discorde

Alors que le vote de la loi Mica initialement prévu le 28 février avait été repoussé au grand dam de Christine Lagarde. Il s’avère que la loi traitant de la question de la régulation des blockchains Proof-of-Work va être votée ce lundi par le parlement européen agrémenté d’une surprise dont nous aurions bien pu nous passer…

Un répit, qui fut de courte durée…

En effet, mardi 8 mars, nous vous informions que le cryptominage visant à sécuriser des réseaux tels que Bitcoin et Ethereum avaient été retirés de la version finale de la loi MiCA. Malheureusement, le soulagement n’a été que de courte durée et c’est le député de Paris Pierre Person, qui a tiré la sonnette d’alarme.

Ce dernier a publié un thread Twitter dans lequel il informe ses followers que la mention concernant le bannissement du minage crypto en PoW (Preuve de Travail) a été de nouveau ajoutée à la loi, qui sera votée ce lundi. Une mauvaise nouvelle n’arrivant jamais seule, à cela s’ajoute une régulation dure des NFT et de la DeFi.

Tweet de Pierre Person au sujet de la loi miCA
Source : Twitter

« (1/9) Le règlement MiCa sera voté lundi prochain. En l’état, il condamne définitivement l’avenir des crypto-actifs en Europe. En interdisant le Bitcoin et l’Ether, en compliquant l’utilisation des NFT et de la DeFi, le Parlement européen hypothèque notre souveraineté monétaire et financière. »

Tweet de Pierre Person

La question écologique est évidemment le prétexte, qui a été avancé pour interdire le Bitcoin et Ethereum, qui tombent chacun sous le coup de la loi de par leur nature (Le proof-of-work). Par conséquent, si de telles mesures venaient à être validées, il ne serait potentiellement plus possible d’acheter et de vendre ces deux cryptomonnaies sur le territoire européen.

L’Europe prompte à tuer l’innovation sur son continent

Christine Lagarde va t'elle réussir à avoir la peau de Bitcoin ?

Car évidemment, plutôt que de constater qu’une nouvelle technologie émerge et essayer de comprendre quelle pourrait être son application dans le quotidien de ses citoyens, tout en allant au contact des entrepreneurs, qui cherchent un moyen de rendre le cryptominage écologique, plus durable et utile.

Bien que le minage de cryptomonnaies soit très marginal dans l’espace européen. Le vote d’une loi bannissant l’usage d’énergie fossile aurait probablement été pertinent, mais cela semble passer largement au-dessus des législateurs européens.

Nos dirigeants préfèrent ainsi légiférer contre un secteur en expansion. Puis, ils feindront l’étonnement lorsque des géants étrangers seront en situation de quasi-monopole pour enfin geindre sur des plateaux de télévision dans une logorrhée de mots vidés de leur substance, n’ayant plus à la bouche que «souveraineté économique», car l’Europe sera encore aux fraises, comme cela fût le cas pour internet. Surtout, ne changeons rien, continuons comme ça et espérons que nos dirigeants seront plus clairvoyants dans 40 ans, quand ils auront tué toute notion d’innovation sur le continent.

Une Europe qui préfère utiliser les services des autres pays

En ce qui concerne les NFT, le texte prévoit que ceux qui ne seront pas listés sur un exchange, ne seront pas considérés comme des crypto-actifs. Tout le reste sera considéré de la même manière qu’un actif par les autorités de marché. Ce qui sera également le cas pour les protocoles DeFi.

Alors que les États-Unis ont récemment signé une loi appelant le pays à adopter ce nouvel écosystème., certains eurodéputés pensent qu’aller contre un mouvement tel que celui qu’est en train de créer la cryptosphère et faire l’inverse de ce que l’une des plus grandes puissances mondiales est en train de faire est «la bonne solution»…

Comme l’a très bien résumé Pierre Person :

« (9/9) Une fois de plus, nous allons à l’encontre de l’Histoire. Encore une fois, on laisse des opportunités aux autres tout en se vantant d’avoir une bonne régulation. Si ce texte est adopté tel quel, nous en paierons le prix en termes de compétitivité et d’intérêt des citoyens européens. »

Cependant, tout n’est pas perdu. Demeurent en effet quelques zones de flou sur le texte qui sera présenté aujourd’hui. En effet, nous ne savons pas encore s’il s’agit d’une alternative de l’article 2a, qui a été ajouté ou s’il s’agit bien d’une modification de cette dernier. De nombreux acteurs du secteurs se sont exprimés sur le sujet MiCA, notamment ceux qui sont le plus à même de s’exprimer sur le sujet, ceux qui créent de la valeur : les entrepreneurs. Quoi qu’il en soit, ce lundi s’annonce mouvementé.

Grégory De Wageneer

Mon parcours est assez classique. J'ai décidé de miner, puis d'acheter des bitcoins dans une optique de spéculation après une expérience entrepreneuriale. Mais plus mes recherches sur Bitcoin s'intensifiaient et plus mon intérêt pour lui grandissait. J'ai fini par comprendre, que la blockchain est à la monnaie et la finance ce qu'Internet est devenu aux moyens de communication : une évidence.