Bitcoin et la tulipe fanée – La Banque de France persiste à raconter la fable
Banque de France et affabulations – Le gouverneur de la Banque de France (BdF) nous a déjà, à plusieurs reprises, démontré son inquiétude vis-à-vis de Bitcoin (BTC) et des cryptomonnaies décentralisées. En effet, quoi de plus horrible pour un banquier central que de perdre son privilège exclusif de battre monnaie (ou plutôt, de l’imprimer par rouleaux entiers). Pourtant, ses préoccupations sont difficilement compréhensibles, puisque pour le banquier, Bitcoin n’est rien qu’une nouvelle « Bulle des Tulipes ».
La Banque de France critique (encore et toujours) Bitcoin
François Villeroy de Galhau, actuel gouverneur de la Banque de France, s’est de nouveau exprimé ce 22 mars sur Bitcoin et les crypto-actifs, et bien évidemment, ses commentaires étaient plus que négatifs.
Comme le rapporte notamment La Tribune, c’est lors d’un « forum sur l’innovation » (ne riez pas) organisé par la Banque des règlements internationaux (BRI) que le dirigeant de la BdF s’est de nouveau illustré dans sa vision anti-cryptomonnaies.
En effet, le banquier central en est encore à sortir un vieil argument ressassé depuis des années – votre présent serviteur a personnellement entendu la ritournelle peu de temps après avoir connu Bitcoin, en 2013. Il s’agit de la comparaison (n’est pas raison) du cours de Bitcoin avec l’évènement spéculatif des bulbes de tulipes, qui a eu lieu autour de l’année 1637, sur les places de marchés néerlandaises.
« [Bitcoin] ne constitue pas (…) une réserve de valeur, mais plutôt un actif spéculatif, qui s’apparente un peu aux bulbes de tulipes aux Pays-Bas au XVIIe siècle. »
François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France
Bitcoin, stablecoins : rien n’est bon, à part une MNBC bien sûr
Malgré déjà au moins 9 ans de retard (si ce n’est plus) sur les premiers à avoir raconté cette fable de la « Tulipomanie » version Bitcoin (argument bientôt fossilisé), le banquier central n’en démord pas, et s’en prend également aux stablecoins.
Ces derniers, souvent indexés sur des monnaies fiduciaires comme le dollar, ne sont pas considérés comme assez fiables pour le gouverneur de la BdF :
« [Les stablecoins] créent une certaine fragmentation et sont entachés d’incertitudes réglementaires et opérationnelles. »
Non, décidément, rien ne convient à Mr. Villeroy de Galhau, à part bien sûr une monnaie numérique de banque centrale (MNBC). Comme son nom l’indique, cette dernière a un énorme « avantage » : elle ne pourra être émise et contrôlée que par les banquiers centraux.
Mais, amis de la cryptosphère, rassurez-vous (ou pas). Le gouverneur et la BdF précisent que « résister à l’innovation ne fait pas partie de notre ADN ». Heureusement, sinon qu’est-ce que ça aurait été pour Bitcoin ! Pour tous ceux qui ne sont pas fans du papier-monnaie d’État simplement transposé en numérique que sont les MNBC, le Salvador nous a montré une autre voie, où ce sont les banquiers qui doivent se conformer à Bitcoin.