Bitcoin n’est toujours pas mort, malgré les prédictions de Craig Wright

On ne change pas une équipe qui « gagne » – Pour ceux qui suivent les péripéties judiciaires de Craig Wright, l’affaire Kleiman a amené le plus connu des Faketoshi à parler d’un certain « Tulip Trust ». Cette entité était censée permettre l’accès de 1,1 million de bitcoins (BTC) à Craig Wright à partir du 1er janvier 2020. Pourtant, aucune nouvelle de ce mystérieux magot depuis le passage à la nouvelle année ! Ce dernier fait-il durer le suspense, ou bien… ?

Nostradamus n’a qu’à bien se tenir

Avant de revenir sur le Tulip Trust, revenons sur l’affirmation suivante, formulée par Craig S. Wright en novembre 2018 (juste avant les conflits internes assez cocasses du fork du Bitcoin Cash) :

« (…) ils apprendront l’année prochaine qu’il y a une faille mortelle dans BTC, et par mortelle, je veux dire qu’il n’y aura plus de BTC d’ici la fin de l’année prochaine » (2019 donc).

Au dernière nouvelle, en ce 3 janvier 2020, Bitcoin (BTC) fête ses 11 ans et se porte très bien ma foi, pas de « faille mortelle » en vue. Les bitcoins n’ont pas non plus tous disparus dans un trou noir « wrightien » inexplicable. L’amélioration Segwit de Bitcoin, qui devait soi-disant apporter cet Armageddon à la création de Satoshi Nakamoto (le vrai !), concerne même désormais plus de 50% des transactions sur le réseau BTC.

Faut pas se presser

L’autre « histoire du futur » (aujourd’hui censée être présente) que nous racontait également à l’époque Craig Wright était celle d’un certain Tulip Trust. Un fonds qui aurait séquestré, depuis près de 10 ans, l’équivalent de 8 milliards de dollars de bitcoins, au cours d’aujourd’hui.

Dans l’affaire qui l’oppose à la famille du défunt David Kleiman, un document avait ainsi été présenté, prétendant que 1,1 million de BTC de Wright auraient été séquestrés dans un fonds créé par Kleiman. Ces BTC y seraient soi-disant bloqués depuis le 6 septembre 2011 (voir ci-dessous).

Extrait du document parlant du « Tulip Trust »

On peut clairement y lire que tous ces bitcoins devaient être retournés à Wright le 1er janvier 2020.

A défaut de signer une transaction, comme la communauté crypto lui demande depuis longtemps pour prouver ses allégations d’être Satoshi Nakamoto, Wright n’a pour l’instant même pas transmis ne serait-ce qu’une adresse publique pour démontrer l’existence (on ne parle même pas de possession) de ces bitcoins. Les quelques « arguments » à chaque fois avancés font d’ailleurs tiquer jusqu’aux juges les plus ouverts d’esprit.

Mais voilà que même ce rebondissement pour le moins saugrenu serait remis en question : accrochez-vous à votre chaise, puisqu’il semblerait que M. Wright ne soit même plus si sûr de recevoir ces fameuses clés privées, comme il l’explique dans le très pro-BSV média Coingeek :

« (…) je crois que je recevrai en janvier 2020 des renseignements qui nous permettront d’identifier les pièces que j’ai extraites en 2009 et 2010, mais je ne peux pas être certain que tous ces renseignements arriveront effectivement ».

Le temps passe, et les jours comme les années se ressemblent dans la cryptosphère pour M. Wright. A chaque nouvelle prédiction finit par correspondre une bonne raison de ne pas la voir se réaliser tout de suite, mais sans doute – peut-être – un jour. En attendant, Bitcoin se porte bien, merci pour lui !

Rémy R.

Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.