Bitcoin au Salvador : La grosse dépression à 400 millions de Western Union et MoneyGram

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Bitcoin écrase la concurrence ? – L’avènement de Bitcoin (BTC) en tant que monnaie à cours légal au Salvador, ce 7 septembre 2021, va indéniablement changer le paysage économique du Salvador, y compris pour ses expatriés. Car si Western Union et MoneyGram dominaient jusqu’ici les envois de devises des Salvadoriens résidants à l’étranger vers leur pays d’origine, le roi des cryptos va clairement renverser la table.

6 milliards de dollars de transferts de fonds en jeu

Si les changements internes au Salvador sont les plus visibles, avec des grandes chaînes, comme McDonald’s et Starbucks qui se mettent à accepter Bitcoin, cette crypto-révolution a également un impact direct en dehors du pays d’Amérique centrale.

En effet, comme le rapporte le média CNBC, pour la seule année 2020, le Salvador a reçu près de 6 milliards de dollars via des transferts de fonds de ses ressortissants à l’étranger, principalement implantés aux États-Unis et au Canada.

Un de ces expatriés salvadoriens, interrogé par CNBC, explique combien il était agaçant pour lui de payer une fortune en frais à Western Union, chaque fois qu’il voulait envoyer de l’argent à sa famille qui est restée au pays.

« À notre époque, il est incroyable que je sois obligé de me rendre [physiquement] dans un bureau de Western Union, leur donner de l’argent liquide, puis leur remettre 25 dollars de plus [en frais] avant qu’ils n’envoient mon argent (…) Et puis, bien sûr, il faut 3 jours pour que l’argent arrive au Salvador. »

Jaime García, expatrié salvadorien

Or, à moins que vous veniez tout juste de rejoindre la cryptosphère, vous savez déjà qu’il existe de biens meilleurs moyens de transférer des fonds désormais, sans intermédiaire, très rapidement, et avec de faibles coûts.

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Bitcoin en passe de tout changer ?

Le wallet Chivo, mis à disposition de sa population par le gouvernement salvadorien, permet des transactions en BTC sans frais, grâce au Lightning Network, et offre aussi bien sûr de réaliser des paiements transfrontaliers quasi instantanés.

« Où que vous soyez maintenant, vous pouvez envoyer des bitcoins à quiconque possède un portefeuille Chivo au Salvador et, en un instant, ils ont les fonds, et peuvent même ensuite se rendre à un distributeur automatique et les retirer en espèces sans frais (…) C’est époustouflant. C’est une amélioration humanitaire incroyable. »

Alex Gladstein, directeur de la Stratégie chez la Human Rights Foundation

Les seuls qui ne seront pas heureux de ce changement seront les intermédiaires Western Union et MoneyGram. Le président salvadorien Nayib Bukele estime en effet que ces prestataires de services monétaires perdront 400 millions de dollars par an sur leurs commissions d’envois de fonds.

« Cela ne se fera pas du jour au lendemain. 100 % des transferts de fonds ne vont pas passer à l’application Chivo dès demain. Ces choses prennent du temps, et les gens s’inquiètent tout naturellement d’essayer de nouvelles choses avec leur argent. Mais les niveaux de frais actuels pour les transferts de fonds [traditionnels] ne vont pas pouvoir supporter la concurrence [de Bitcoin]. »

Matt Hougan, directeur des Investissements chez Bitwise Asset Management

Les Salvadoriens à l’étranger et leur famille toujours au pays vont pouvoir réaliser d’importantes économies, qui ruisselleront ensuite dans l’économie réelle du Salvador. En attendant, le pays se construit déjà un véritable petit trésor de guerre en bitcoins, puisque le président Nayib Bukele a annoncé que 150 BTC de plus avaient été ajoutés dans les comptes de la nation, profitant du point bas du panic sell de ce mardi 7 septembre.

Si arrivé à la fin de cet article vous n’êtes toujours pas convaincu de l’importance vitale de prendre le train de Bitcoin et des cryptomonnaies, quittons-nous bons amis : rien ni personne n’y parviendra ! A défaut, n’attendez plus pour préparer l’avenir en allant vous inscrire sur la plateforme Binance, LA référence absolue du secteur (lien affilié).

Rémy R.

Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.

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