Bitcoin pour révolutionner l’Afrique ? Amazon Prime se penche sur la question
En plus de ses qualités de décentralisation et d’absence d’intermédiaires, le réseau Bitcoin est également destiné à l’inclusion financière des débancarisés. Même si cela peut sembler assez anecdotique dans les pays occidentaux, ce n’est pas du tout le cas en Afrique, où Bitcoin pourrait pallier la grande difficulté d’accès aux banques classiques.
Amazon Prime présente un documentaire sur Bitcoin en Afrique
À partir de ce vendredi 22 mai, le service de vidéos en ligne Amazon Prime proposera le documentaire « Banking on Africa : The Bitcoin Revolution » (Miser sur l’Afrique : la Révolution Bitcoin).
Le documentaire, dont vous pouvez voir la bande annonce ci-dessous, a été réalisé par le cinéaste sud-africain Tamarin Gerriety. Il suit le parcours de pionniers du Bitcoin en Afrique, qui ont parfaitement compris le potentiel du roi des cryptos, et la chance qu’il pourrait représenter pour aider au développement du continent.
On y rencontrera notamment l’entrepreneur Keith Mali au Nigéria, qui après avoir acheté son premier bitcoin en 2016, tente depuis de le présenter à ses concitoyens à travers des conférences dans les écoles.
Riccardo Spagni, fondateur de la cryptomonnaie anonyme Monero (XMR), participe également au documentaire. Vivant en Afrique du Sud, ce dernier explique que :
« Même si [Bitcoin] ne devient qu’une monnaie de réserve (…) les gens pourront simplement passer de leur monnaie locale, quelle qu’elle soit, à Bitcoin. Ainsi, vous ne comptez plus sur le gouvernement pour maintenir la stabilité de l’économie, parce que vous avez une solution de repli, c’est très puissant ».
Un rapport démontre l’essor de Bitcoin sur le continent africain
Arcane Research, l’institut d’analyse du service crypto Luno, va publier une recherche poussée sur l’écosystème Bitcoin en Afrique en parallèle de ce documentaire. D’après ce rapport, les principales préoccupations des utilisateurs africains de Bitcoin sont liées à l’inflation, l’instabilité politique et le faible accès à des services financiers à faible coût.
Par exemple, en Afrique du Sud : en 10 ans, le rand sud-africain (ZAR) a perdu plus de 50 % de sa valeur par rapport au dollar américain. Autant de raisons qui expliquent sans doute que l’Afrique du Sud et le Nigéria soient naturellement curieux des cryptomonnaies.
En effet, selon le graphique ci-dessous, extrait d’un rapport du GlobalWebIndex, 13 % des sud-africains de moins de 64 ans ayant accès à Internet possèderaient des cryptoactifs. Pour les nigérians, ce pourcentage seraient de 11 %. Des proportions bien supérieures à la moyenne mondiale, qui se situerait autour de 7% de possesseurs de cryptos parmi les internautes. Des chiffres que l’on pourra tout de même qualifier d’assez surprenants, et sans doute résolument optimistes !
L’Afrique est certainement le continent qui a le plus à gagner des possibilités offertes par Bitcoin et les cryptomonnaies. La facilité de posséder un wallet, le faible coût des transactions (locales ou transfrontalières), et l’indépendance vis-à-vis des banques et gouvernements sont autant d’arguments qui favoriseront l’adoption des cryptos par les Africains.