Bitcoin et politique : Après la France, c’est au tour de l’Allemagne de se poser des questions

Bitcoin is politic. Une motion parlementaire (Drucksache 21/2301) déposée au Deutscher Bundestag par des parlementaires de l’AfD (Alternative für Deutschland) révèle une volonté politique de reconnaître le Bitcoin (BTC) comme un actif numérique stratégique nécessitant une approche distincte de la part des autorités allemandes. Le texte insiste sur la nature fondamentalement différente et décentralisée du BTC par rapport aux autres « crypto-assets » et met en garde contre les conséquences d’une surréglementation. Les auteurs estiment qu’une approche de « retenue » fiscale et réglementaire est indispensable pour préserver la souveraineté numérique, l’innovation et la liberté financière en Allemagne. Ils critiquent le gouvernement fédéral pour son manque de vision stratégique concernant le Bitcoin, notamment comme outil d’intégration énergétique et de réserve monétaire.

Les points clés de cet article :
  • Une motion parlementaire de l’AfD a révélé une volonté de reconnaître le Bitcoin comme un actif stratégique nécessitant une approche distincte en Allemagne.

  • Les parlementaires allemands ont critiqué le gouvernement pour son manque de vision stratégique, soulignant que Bitcoin pourrait servir d’outil d’intégration énergétique et de réserve monétaire.

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Une loi pour protéger Bitcoin d’une régulation et d’une fiscalité jugées excessives.

La motion parlementaire souligne que le Bitcoin, en tant que protocole ouvert, décentralisé et sans émetteur central, se distingue radicalement des autres cryptomonnaies. Elle souligne que le règlement européen MiCA (Markets in Crypto-Assets), qui cible principalement les crypto-actifs centralisés et régulables, ne doit pas être transféré inutilement au Bitcoin.

Les députés allemands affirment qu’une application excessive de MiCA au niveau national menace l’attractivité de l’Allemagne comme pôle d’innovation. Par conséquent, ils demandent au gouvernement de clairement distinguer le Bitcoin des autres crypto-actifs et de s’abstenir de le surcharger réglementairement.

Concrètement, cela implique de ne pas créer d’obligation de licence ou d’enregistrement pour les services d’infrastructure purement décentralisés, tels que les fournisseurs de portefeuilles sans garde (non-custodial wallets) ou les opérateurs de nœuds Lightning. Selon eux, une telle retenue est essentielle pour empêcher une fuite des capitaux, du savoir-faire et des entreprises vers des juridictions plus clémentes, garantissant ainsi la souveraineté technologique nationale.

Une motion parlementaire (Drucksache 21/2301) déposée au Deutscher Bundestag par des parlementaires de l'AfD (Alternative für Deutschland) révèle une volonté politique de reconnaître le Bitcoin (BTC) comme un actif numérique stratégique nécessitant une approche distincte de la part des autorités allemandes. Le texte insiste sur la nature fondamentalement différente et décentralisée du Bitcoin par rapport aux autres « crypto-assets » et met en garde contre les conséquences d'une surréglementation. Les auteurs estiment qu'une approche de « retenue » fiscale et réglementaire est indispensable pour préserver la souveraineté numérique, l'innovation et la liberté financière en Allemagne. Ils critiquent le gouvernement fédéral pour son manque de vision stratégique concernant le Bitcoin, notamment comme outil d'intégration énergétique et de réserve monétaire.
L’AfD communique sur son projet de loi pro-crypto – Source : Compte X

Le personnel politique commence à comprendre l’importance stratégique de la crypto en Europe

Le deuxième grand volet de la motion porte sur la clarification de la législation fiscale et l’exploitation du potentiel stratégique du Bitcoin. Bien que le régime fiscal actuel pour les plus-values privées soit jugé « positive » (notamment la période de détention d’un an pour l’exonération), il est considéré comme incertain et peu propice à l’investissement à long terme en l’absence de clarifications légales.

Le Bundestag est donc invité à présenter un projet de loi visant à sécuriser la période de détention de 12 mois et à fixer légalement la distinction fiscale entre Bitcoin et les autres crypto-actifs. Une autre exigence clé est que les activités de minage et l’exploitation de nœuds Lightning à titre privé ne soient pas automatiquement classées comme commerciales, éliminant une source majeure d’incertitude juridique.

De plus, le texte exhorte le gouvernement à élaborer une stratégie officielle qui évalue le Bitcoin au-delà de sa fonction spéculative. Il est souligné que le minage peut servir de technologie pour l’intégration énergétique, consommant les surplus d’électricité et contribuant à la stabilisation du réseau, comme l’ont démontré des études et des exemples concrets à l’étranger.

Une motion parlementaire (Drucksache 21/2301) déposée au Deutscher Bundestag par des parlementaires de l'AfD (Alternative für Deutschland) révèle une volonté politique de reconnaître le Bitcoin (BTC) comme un actif numérique stratégique nécessitant une approche distincte de la part des autorités allemandes. Le texte insiste sur la nature fondamentalement différente et décentralisée du Bitcoin par rapport aux autres « crypto-assets » et met en garde contre les conséquences d'une surréglementation. Les auteurs estiment qu'une approche de « retenue » fiscale et réglementaire est indispensable pour préserver la souveraineté numérique, l'innovation et la liberté financière en Allemagne. Ils critiquent le gouvernement fédéral pour son manque de vision stratégique concernant le Bitcoin, notamment comme outil d'intégration énergétique et de réserve monétaire.
L’UDR d’Eric Ciotti a lancé le même genre d’initiative récemment – Source : Compte X

Une proposition qui rappelle celle de l’UDR d’Eric Ciotti en France

Enfin, le Bitcoin est présenté comme un actif de réserve potentiel dans les périodes d’instabilité monétaire, offrant une alternative au système financier centralisé et une opportunité de garantir les libertés numériques contre le risque de surveillance que représente un euro numérique centralisé. De vrais maxis ces parlementaires !

La motion de l’AfD est donc un appel clair à un changement de paradigme dans la gestion politique et économique du BTC. Loin de le considérer comme un simple gadget financier, les parlementaires le perçoivent comme un élément constitutif de la souveraineté économique et de la liberté individuelle à l’ère numérique.

Alors que l’Allemagne milite pour la déréglementation et la clarté fiscale pour protéger ces principes, une initiative presque équivalente se dessine en France. Déposée par le groupe UDR à l’Assemblée nationale, cette proposition de loi « pro-crypto » vise à positionner la France comme un leader de la finance décentralisée en adoptant une approche plus interventionniste avec par exemple la création d’un Établissement Public Administratif (EPA) chargé de constituer une Réserve Stratégique Française de Bitcoins, le véritable « or numérique national ».

 Une motion parlementaire (Drucksache 21/2301) déposée au Deutscher Bundestag par des parlementaires de l'AfD (Alternative für Deutschland) révèle une volonté politique de reconnaître le Bitcoin (BTC) comme un actif numérique stratégique nécessitant une approche distincte de la part des autorités allemandes. Le texte insiste sur la nature fondamentalement différente et décentralisée du Bitcoin par rapport aux autres « crypto-assets » et met en garde contre les conséquences d'une surréglementation. Les auteurs estiment qu'une approche de « retenue » fiscale et réglementaire est indispensable pour préserver la souveraineté numérique, l'innovation et la liberté financière en Allemagne. Ils critiquent le gouvernement fédéral pour son manque de vision stratégique concernant le Bitcoin, notamment comme outil d'intégration énergétique et de réserve monétaire.
La question d’une réserve de bitcoins a été abordé en France par l’UDR

Après la Droite et l’extrême Droite, on attend maintenant la Gauche sur le sujet

L’objectif d’acquérir 420 000 BTC pour diversifier les réserves de change du pays souligne que, malgré des moyens différents (retenue réglementaire en Allemagne, initiative étatique en France), les deux nations européennes reconnaissent désormais le BTC comme un levier essentiel pour la souveraineté financière face à l’hégémonie du dollar et à la montée des MNBC.

La défense de Bitcoin par les partis de droite et d’extrême droite s’inscrit visiblement dans une logique de souveraineté et de contestation du pouvoir central en France comme en Allemagne. Ces formations voient dans la monnaie décentralisée un instrument de liberté individuelle et nationale, échappant au contrôle de la Banque centrale européenne et aux politiques monétaires jugées inflationnistes.

En s’opposant à la régulation et à la fiscalité perçues comme excessives, ces formations politiques affirment ainsi une vision libérale et anti-technocratique de l’économie, où Bitcoin symbolise une forme de résistance face au centralisme bruxellois et une tentative de préservation de l’autonomie financière face à l’État. On attend maintenant que les partis de Gauche investissent aussi le sujet et comprennent que Bitcoin pourrait être un levier d’émancipation économique, de transparence et de justice financière, voire de transition écologique ! Autant de sujets auxquels sont sensibles leur électorat, mais encore faut-il s’émanciper des pesanteurs idéologiques qui polluent encore trop le débat national.

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Ben Canton

Avec une formation en littérature et en langues, j’aime mêler l’analyse rigoureuse au goût des idées pour décrypter les grands enjeux économiques et (géo)politiques liés aux cryptomonnaies. Depuis 2019, j’écris pour le Journal du Coin, et je collabore également avec Tahiti Cryptomonnaie, où je me concentre sur des sujets comme le Bitcoin, les MNBC, la tokenisation des RWA et plus largement les mutations stratégiques du Web3. Lecteur passionné, curieux du monde et des rapports de pouvoir qui le structurent, je m’efforce de rendre ces thématiques accessibles à tous, avec une attention particulière pour les projets pensés pour le grand public.