Bitcoin fait paniquer le FMI : les sanctions anti-russes pourraient accélérer la dédollarisation
La fin du pétro-dollar ? – Le Fonds Monétaire Internationale (FMI) fait régulièrement tout son possible pour sauver l’hégémonie du dollar américain, comme le montrent notamment ses menaces répétées contre le Salvador. L’adoption de Bitcoin (BTC) comme monnaie nationale a été perçue comme une insulte par l’institution supranationale. Logiquement, le FMI perçoit les récents évènements monétaires autour des sanctions contre la Russie avec grande inquiétude.
Le dollar US reste en tête du podium, mais prend de vilains coups
Le Fonds Monétaire Internationale ne ménage pas ses efforts pour systématiquement dénigré Bitcoin et les cryptomonnaies, et décourager autant que possible leur adoption. C’est donc certainement avec horreur que l’organisme a appris que la Russie, non seulement boycotterait le dollar (et l’euro) dans ses échanges internationaux, mais surtout accepterait Bitcoin, en plus du rouble et des monnaies nationales de ses pays « amis » (notamment le yuan chinois).
Cette conséquence du conflit en Ukraine, et surtout des sanctions économiques inédites contre la Russie, pousse Gita Gopinath, première directrice générale adjointe du FMI, a tiré la sonnette d’alarme.
Dans un entretien accordé au Financial Times, la cadre du FMI s’inquiète de voir certains pays ne plus utiliser le dollar pour leurs échanges internationaux :
« Le dollar resterait la principale monnaie mondiale même dans ce paysage, mais un éclatement [de cette prédominance] à de plus petits niveaux est certainement tout à fait possible. Nous le constatons déjà avec certains pays qui renégocient la monnaie dans laquelle ils sont payés pour le commerce [transfrontalier]. »
Le FMI dénonce (encore) les méchantes cryptos, et glorifie les MNBC
La dirigeante de l’institution financière ne s’interroge par contre pas une seconde sur pourquoi la Russie agit ainsi : à cause du gel de ses réserves de changes en dollars/euros – un blocage pas très vendeur d’ailleurs, pour des monnaies de réserve qui perdent tout leur sens.
Au lieu de cela, Mme Gopinath préfère taper sur Bitcoin et les cryptomonnaies (c’est plus facile). Ainsi, la dirigeante du FMI déplore que ces sanctions puissent accélérer l’avènement de la finance numérique. Bien qu’elle approuve sans réserve les monnaies numériques des banques centrales (MNBC), la banquière souhaite accélérer la réponse réglementaire face à la montée en puissance des crypto-actifs (surtout s’ils sont décentralisés).
« Tout cela fera l’objet d’une attention encore plus grande à la suite des récents évènements, ce qui nous amène à la question de la réglementation internationale [sur les cryptomonnaies]. Il y a là un vide à combler. »
Dans l’intervalle de pouvoir mettre de lourdes chaînes réglementaires à Bitcoin et ses semblables, le FMI tente par tous les moyens de rétorsion possibles de ralentir leur adoption. Le FMI s’est ainsi livré sans vergogne à un chantage contre l’Argentine, demandant aux autorités de décourager l’utilisation des cryptomonnaies, en échange d’accepter des arrangements sur la dette du pays soumis aux affres de l’hyperinflation. Tout en tordant des bras, ces financiers supranationaux se demandent après pourquoi le monde (hors USA) veut se dédollariser.
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