Bitcoin, une nullité absolue pour la Banque d’Angleterre : « Aucune valeur intrinsèque »
Pour une surprise, c’est une surprise – Alors que les banques centrales du monde entier discutent enfin plus sérieusement du sujet des cryptomonnaies – et préparent leur contre-attaque, certains ne semblent pourtant pas près de changer d’avis : Bitcoin, c’est plus affligeant qu’autre chose, et de toute façon, ça ne sert à rien… et c’est le gouverneur de la Banque d’Angleterre qui le dit !
Le droit à être un peu fada
Le gouverneur de la Banque d’Angleterre, se confiant à l’occasion d’une session de questions réponses menée par le Trésor britannique, a été on ne peut plus clair : pour lui, il est « très difficile » de voir la moindre « valeur intrinsèque » en Bitcoin. La prise de position ne vous fera pas tomber de votre chaise, mais disons qu’elle a le mérite d’exister.
Tout au plus M. Bailey a-t-il concédé lors de cet échange que le BTC pouvait bien avoir un petit peu de « valeur extrinsèque », en ce que certains « en veulent » quand même. Nous voilà donc, nous autres crypto-afficionados, prestement remis à notre place, et pan sur le bec !
La monnaie, une affaire trop sérieuse pour la volatilité
Pourtant, certains utilisent bien Bitcoin comme monnaie… et ça non plus, ça ne plait pas trop au gouverneur, qui ne s’en cache pas :
« En toute honnêteté, (…) [les gens qui utilisent le BTC pour les paiements] me rendent très nerveux. »
Et on peut le comprendre sans souci : le gouverneur s’est en effet déjà largement épanché par le passé sur la catastrophe que représente à ses yeux Bitcoin, une « déconnexion complète d’avec la monnaie », évidemment « beaucoup trop volatile pour être utilisé », et dont les détenteurs devraient être préparés à « tout perdre ». Un joyeux programme, à n’en pas douter !
M. Bailey n’a donc pour ainsi dire pas tellement changé d’avis depuis ses dernières saillies contre le roi des cryptomonnaies, et la Banque d’Angleterre peut dormir tranquille : ses positions s’inscrivent dans la droite lignée de celles affichées par son prédécesseur, M. Carney, qui rêvait d’un stablecoin global co-contrôlé par les banques centrales du monde entier… mais faisait aussi une allergie franche à Bitcoin.