Bitcoin : Ces nouvelles plateformes musicales permettent aux artistes d’être rémunérés en satoshis
« La révolution doit venir d’en bas ». Ces mots sont ceux de Joe Martin, un jeune artiste britannique, auteur et compositeur qui écrit de jolies balades à la Bob Dylan et qui les partage sur la plateforme Wavlake afin de recevoir des satoshis de la part de ses fans. Et s’il parle de révolution, c’est parce que cette plateforme, comme Fountain ou Podcasting 2.0, permettent aux musiciens et autres podcasters de recevoir des pourboires via le Lightning Network et ce principe leur rapporte davantage que les plateformes habituelles de streaming de type Spotify ou Apple Music. Un peu à la manière de Nostr qui veut disrupter les réseaux sociaux traditionnels en remettant les données personnelles entre les mains de ses utilisateurs, cette nouvelle génération de services décentralisés veut rapprocher les artistes et leurs fans sans qu’un tiers de confiance ne vampirise la valeur ajoutée de leurs créations. Montez le son, on parle musique !
Grâce à Wavlake, à Fountain et à d’autres, les fans laissent des pourboires en bitcoins
Pour bien comprendre cette petite révolution dans l’univers du streaming musical, donnons tout de suite la parole à Ainsley Costello, une chanteuse pop-rock qui compare les commissions versées par ces nouveaux services décentralisés avec les plateformes traditionnelles :
« En cinq ans sur les plateformes traditionnelles, je me suis fait 750 $ en royalties sur plus 500,000 streams alors qu’en un an de diffusion dans le Valueverse, j’ai reçu plus de 21 millions de satoshis qui équivalent à 13 278,72 USD ! »
Ainsley Costello, chanteuse, à propos du Valueverse – Source : Forbes
Ce qu’elle appelle le Valueverse est un concept tiré du mot valise Value4Value qui désigne les nouvelles plateformes qui permettent justement aux artistes et aux créateurs de contenus de monétiser leurs contenus de manière plus juste et éthique en utilisant « une forme d’argent saine et résistante à la censure », et cette forme d’argent, vous l’aurez compris, c’est Bitcoin et sa petite monnaie que sont les satoshis.
Le réseau social Nostr participe aussi à sa façon à cette petite révolution
Wavlake, Fountain mais aussi Podcasting 2.0 ou encore Nostr s’inscrivent dans ce mouvement en permettant aux fans et aux auditeurs d’envoyer des pourboires à leurs artistes préférés en privilégiant les transactions directes en satoshis. Joe Martin, notre chanteur de folk ou encore le chanteur de hip-hop tanzanien Man Like Kweks s’accordent à dire qu’ils gagnent plus d’argent grâce à ces systèmes de zap (mot utilisé à l’origine sur Nostr pour désigner ces petits pourboires) plutôt qu’avec les rémunérations classiques proposées par les Apple Music ou Spotify.
Et de Nostr il est également question dans les interviews où ils expliquent utiliser le réseau social décentralisé pour être au plus près des gens qui aiment et écoutent leur musique et qui permet un contact plus direct avec leurs fans. Pour Ainsley Costello, « un zap est plus gratifiant qu’un like sur Instagram et même s’il est tout petit, car à la fin, cela fini par compter ! ». Pour info, le modèle économique de Wavlake consiste à prélever 10 % des satoshis qui transitent par la plateforme, mais les artistes ne payent rien pour apparaître sur le catalogue.
Joe Martin encourage les artistes à faire comme lui et à utiliser ces nouveaux services pour « remettre enfin le pouvoir entre les mains des artistes qui ont été notoirement exploités par l’industrie musicale » et il terminera avec cette déclaration en forme d’appel à l’action : « la révolution doit venir d’en bas avec des artistes exigeant le changement et prenant réellement les choses en main en utilisant Wavlake et en allant sur Nostr ». Chiche ?