Bitcoin n’inquiète pas
Ce mercredi, Bitcoin a atteint 11 000 $ quelques heures après avoir franchi la barre des 10 000 $. Avec cette impressionnante augmentation, de nombreux acteurs de la finance se sont penchés sur le sujet. Si certains experts sont positifs, c’est rarement le cas des entités financières historiques.
Un impact limité
Bitcoin, de part sa nature décentralisée, pourrait être une vraie menace pour les Banques centrales. En effet, une adoption massive des cryptomonnaies rendrait caduque toutes politiques monétaires. Cependant, les grandes banques ne sont pas spécialement inquiètes, à l’image de la Bank of England (BOE) et d’un de ses députés.
« [Bitcoin] n‘est pas une devise au sens large du terme. Il n’y a aucune Banque centrale pour le soutenir. Pour moi, il s’agit davantage d’une marchandise, d’un produit. Il ne représente pas un risque macroéconomique global, mais quand les prix évoluent de la sorte, mon conseil aux investisseurs serait d’étudier le sujet. » Sir Jon Cunliff, député de la BOE.
Ce genre de déclarations font écho à celles de Mario Draghi, président de la Banque Centrale Européenne (BCE). Draghi avait en effet considéré le marché crypto comme « trop immature » pour justifier une réglementation.
« Nous considérons tout cela comme très limité. Ce n’est pas pour l’instant quelque chose qui pourrait poser un risque pour les Banques centrales. » Mario Draghi, président de la BCE
Son vice-président, Vitor Constancio, avait d’ailleurs tenu un discours analogue.
« Ces soi-disant « devises cryptographiques » privées ne prévaudront jamais en tant que devises de substitution. » Vitor Constancio, vice-président de la BCE
Une montée purement spéculative
Évidemment, une telle montée dans le prix n’aura que renforcé l’opinion de ceux qui pensaient Bitcoin sur le point d’éclater. Dur en effet de ne pas considérer que le prix, toujours en hausse, ne tienne pas qu’à la spéculation. C’est en tout cas le point de vue de Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie et ancien président de la Banque Mondiale.
«Bitcoin réussit uniquement grâce à son potentiel à contourner les règles ainsi qu’au manque de surveillance. Ainsi, à mes yeux, il devrait être rendu illégal. Il ne sert aucune fonction sociale utile. C’est une bulle qui va donner beaucoup d’émotions pendant qu’elle grimpe, puis va chuter. […] La valeur de bitcoin aujourd’hui correspond aux attentes de ce que sera Bitcoin demain.» Joseph Stiglitz
Le vice-président de la BCE a d’ailleurs récemment relevé que malgré la hausse des prix, de nombreux investisseurs prenaient le risque de rentrer alors que la valeur est à son sommet.
« C’est un actif très particulier. Au vu des évolutions dans son prix, c’est la définition même d’un actif spéculatif. Les investisseurs prennent le risque d’acheter à des prix aussi élevés. » Vitor Constancio
William Dudley, président et directeur exécutif de la Réserve fédérale américaine à également abondé en ce sens.
« [Bitcoin est] davantage une activité spéculative qu’une devise. Je resterai plutôt prudent à ce sujet. Je ne pense pas que ce soit une réserve de valeur stable, je me considérerai à présent comme plutôt sceptique quant au Bitcoin. » William Dudley, président de la Réserve Fédérale
Les opinions sont donc, encore une fois, partagées. S’il y a un point où tout le monde s’accorde, c’est que l’investissement demeure risqué, et qu’il vous faut y participer avec la plus grande des prudences !
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Source : The Guardian – CryptoCoinNews –Bloomberg
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