Bitcoin : les mineurs débarquent au Moyen-Orient pour éteindre les torchères
Plein gaz ? – Le débat sur la consommation énergétique du réseau Bitcoin fait partie des sujets récurrents. Pas une semaine ne passe sans que l’on remette une pièce dans le jukebox. Aussi bien du côté des convaincus que des détracteurs de la première cryptomonnaie du marché. Les deux camps se rendent coup pour coup. Pour autant, les anti Bitcoin recyclent à l’envi des chiffres et statistiques dépassés par l’innovation quasi quotidienne du réseau BTC et de ses mineurs.
Bitcoin consomme, mais tend à consommer « mieux »
S’il y a bien un fait têtu que chaque partie doit reconnaître, c’est la consommation énergétique très importante du Bitcoin. En effet, via le mécanisme de Proof of Work, les mineurs sécurisent les transactions et l’intégrité de sa blockchain. Un processus énergivore à n’en pas douter. Mais le tableau est nettement moins sombre que certains voudraient le faire croire. Il y a quelques années on pouvait lire « qu’en 2020 Bitcoin consommerait toute l’électricité du monde ». Autant dire que c’est presque (pas du tout) un miracle si vous avez encore de l’électricité pour lire cet article…
Le mécanisme de consensus, protocole de Nakamoto, est inscrit dans son code de façon immuable. C’est pourquoi les mineurs et les acteurs responsables de l’infrastructure Bitcoin innovent et cherchent des solutions. En effet les initiatives se multiplient tout autour du monde pour « verdir » la consommation du réseau. Une évolution nécessaire étant donné que Bitcoin consommera de plus en plus d’électricité à mesure que la blockchain embarque de nouveaux utilisateurs.
Les acteurs du secteur se focalisent sur les surplus d’énergie (verte ou non), de l’électricité produite mais qui ne sera jamais dirigée vers le réseau domestique et donc jamais vendue. Produite à perte, donc. Les premiers concernés sont les producteurs de cette énergie. Ils ont tout intérêt à monétiser dans un futur proche ce qui est perdu aujourd’hui.
« Bitcoin fixes this »
Comme nous l’avons évoqué, les idées fourmillent pour réduire l’empreinte carbone de Bitcoin. Déjà précurseur du minage à base de déchets gaziers aux États-Unis, Crusoe a annoncé étendre ses solutions de minage écologique au Moyen-Orient. Cette région du monde représente 38% du gaz brûlé via des torchères, un processus très polluant. C’est donc assez logiquement que la société spécialisée dans le mining de BTC s’implante à Muscat, dans le sultanat d’Oman.
L’ambition est d’éteindre les torchères, ou du moins de réduire significativement leur utilisation. Ce gaz « inadapté à la consommation » est extrait en même temps que d’autres gaz utilisés dans les industries ou les foyers. Les « bons » gaz sont exploités et dirigés vers le marché, tandis que les mauvais sont brûlés, ce qui relâche des quantités monstrueuses de méthane et autres dans l’atmosphère.
« Avoir l’adhésion des nations qui essaient activement de résoudre les problèmes de torchage est ce que nous recherchons. »
Chase Lochmiller, PDG de Crusoe
En effet, l’Autorité d’Investissement d’Oman a débloqué 505 millions de dollars lors d’une levée de fonds organisée par Crusoe en avril dernier. Le Sultanat investit lourdement en ce sens, ce qui coïncide avec l’engagement signé avec la Banque Mondiale. Oman s’est engagé à supprimer toutes les torchères d’ici 2030. Bitcoin est l’une des technologies qui peuvent inciter économiquement et donc accélérer une nécessaire transition globale.
Le PDG de Blockstream Adam Back affirme lui que l’entièreté du réseau Bitcoin pourrait être sécurisé par de l’électricité issue des seuls surplus produits au Québec ! De quoi tordre le coup aux chiffres farfelus, montés en épingle il y a plusieurs années et qui servent malheureusement aujourd’hui de base de travail pour rédiger des lois comme MiCa.
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