Bitcoin et la crypto, un gaspillage d’énergie ? Et si on parlait des banques ?

Voir la paille dans l’œil du voisin Aujourd’hui, même le fantasque Elon Musk est convaincu que le réseau Bitcoin est « pollueur ». Pourtant, derrière ces fausses idées reçues et ces comparaisons sans queue ni tête, certains secteurs sont bien plus consommateurs d’énergie : ce bon vieux système bancaire par exemple.

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Bitcoin, moins énergivore que ses écosystèmes concurrents ?

Doit-on s’arrêter à la déclaration d’Elon Musk qui considère que le coût écologique de Bitcoin n’en vaut pas la peine ? Certainement pas, et c’est le cas des équipes de la branche consacrée au minage de cryptomonnaies du fonds d’investissement Galaxy Digital, qui sont allées creuser au-delà des simples apparences.

Dans un rapport publié il y a quelques jours, Galaxy Digital Mining a estimé la consommation annuelle d’électricité du réseau Bitcoin à 113,89 TWh (térawatt-heure). Cela comprend, non seulement l’énergie électrique nécessaire aux mineurs, mais aussi celle pour maintenir les nœuds du réseau.

Galaxy Digital s’est ensuite attelé à estimer et comparer ce chiffre avec ceux de l’industrie aurifère et du système financier traditionnel. Selon les analystes, qui ont détaillé et bien documenté leur méthodologie pour qu’elle soit la plus transparente possible, le secteur de l’or aurait une consommation annuelle de 240,61 TWh, tandis que le système des banques traditionnelles nécessiterait 263,72 TWh chaque année.

Comparaison des dépenses d’énergie électrique du système bancaire, de l’or et de Bitcoin
Comparaison des dépenses d’énergie électrique du système bancaire, de l’or et de Bitcoin – Source : Galaxy Digital Mining

Le réseau créé par Satoshi Nakamoto consomme de l’énergie certes, mais son utilité le justifie amplement. En effet, il ne faut pas oublier qu’il représente un réseau de paiements sécurisé, sans intermédiaire, résistant à la censure, universel et mondial, qui fonctionne 24/7 et 365 jours par an. Et ce sans même parler de l’incroyable pléthore d’innovations qu’il a inspirées dans divers domaines.

Rémy R.

Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.