Bitcoin : Craig Wright, dit « Faketoshi », condamné à un an de prison avec sursis
À quoi joue M. Wright ? On avait quitté cette histoire il n’y a pas si longtemps, après une énième décision de la justice britannique affirmant que M. Wright, prénom Craig, n’était pas Satoshi Nakamoto et qu’il n’avait pas écrit le livre blanc de Bitcoin. Il n’avait d’ailleurs plus le droit de déclencher de nouvelles procédures à ce sujet, mais celui que la communauté surnomme « Faketoshi » n’a apparemment pas bien compris cette décision et il a récidivé, ce qui lui doit la sentence du jour.
- Craig Wright a été condamné à un an de prison avec sursis et à une amende de 145 000 livres pour avoir ignoré les décisions de justice concernant ses prétentions à être Satoshi Nakamoto.
- Malgré les interdictions du tribunal, Wright a continué ses actions judiciaires, suscitant l’indignation et se mettant à dos la justice britannique et la communauté crypto.
Craig Wright n’a pas respecté la décision du tribunal de cesser ses actions en justice
Dans sa procédure contre la Crypto Open Patent Alliance (COPA), M. Wright a perdu sur toute la ligne et le tribunal a rejeté en bloc toutes ses demandes et tous ses recours. Le juge lui avait même interdit de prendre de nouvelles mesures judiciaires contre les développeurs de Bitcoin ou toute autre personne liée de près ou de loin à cet environnement. Mais il n’a pas écouté.
L’avocat de la COPA, Jonathan Hough KC, a déclaré devant le tribunal que M. Wright avait « terrorisé les personnes proches du dossier » et qu’il avait « fait vivre un véritable enfer » aux développeurs et aux blogueurs concernés. Sa dernière action en justice était pour l’homme de loi « un coup de publicité pour faire plaisir à ses fans », surtout lorsqu’il avait affirmé « être la victime de l’aristocratie britannique ». La preuve du complot contre lui ? La présence du mot « Lord » dans les jugements de la Cour.
Il est donc condamné à 1 an de prison avec sursis et à une amende de 145 000£ (175000€)
Pour le juge, cette fois, c’est trop ! Les outrages (cinq au total) sont avérés « au-delà de tout doute raisonnable » et il a donc condamné jeudi dernier le mis en cause à 1 an de prison avec sursis (avec deux ans de mise à l’épreuve) ainsi qu’à une amende de 145 000 livres sterling, soit environ 175 000 euros. Le tribunal a également annulé sa réclamation et l’ensemble de ses demandes.
De son côté, Craig Wright n’était pas présent physiquement dans la salle d’audience, mais seulement en visioconférence. Il était en effet dans un pays d’Asie qu’il n’a pas tenu à spécifier et ce faisant, il violait une ordonnance l’obligeant à assister aux débats. Enfin, il a affirmé à la Cour qu’il ferait appel de la décision et il a même eu le culot de dire qu’il ne pourrait être présent aux autres audiences que s’il était défrayé à hauteur de 290 000 euros pour couvrir ses différents frais et perte de salaires !
Mais selon plusieurs observateurs, il se pourrait plutôt que l’Australien décide tout simplement de ne plus jamais se rendre au Royaume-Uni pour tout simplement éviter une nouvelle sentence. On a quand même bien du mal à suivre Craig Wright dans son entêtement à prétendre qu’il est Satoshi Nakamoto ! Il est en train de se mettre à dos la justice britannique et une grande partie de la communauté pour quelque chose qui semble entendu. La suite au prochain épisode.