L’avenir du Bitcoin se jouera avec les layer 2, selon le CTO de Bitfinex
Ardoino parle du Bitcoin. Cette période de bear market à rallonge semble propice à la construction toujours active d’un écosystème crypto malmené de toutes parts. Une tendance qui a récemment frappé la blockchain du Bitcoin à plusieurs reprises. Car ce réseau réputé peu évolutif rencontre cette année de nouvelles ambitions, principalement portées par sa mise à niveau Taproot. Un changement de paradigme à l’origine de l’apparition des Ordinals et autres BRC-20 tombés dans le terrier du Bitcoin comme un cachet en travers de la gorge de ses plus fervents maximalistes. Une situation récemment commentée par Paolo Ardoino, chef des opérations techniques de la plateforme Bitfinex, tout récemment nommé à la tête de la société Tether (USDT).
Le Bitcoin va opérer un « bond quantique » au cours des prochaines années
Le Bitcoin est un sujet toujours un peu délicat à aborder. En premier lieu, car bon nombre d’interlocuteurs lui reprochent tous les malheurs du monde moderne sans même en connaître l’idéologie sous-jacente ou le modèle de fonctionnement. Mais également parce que cet outil monétaire décentralisé est souvent abordé en fonction de l’usage qui en est fait par la personne en train de parler. Pourtant, il existe depuis sa création en dehors de ce genre de limitations matérielles… sans responsabilité aucune.
Un exercice de communication auquel vient de se livrer Paolo Ardoino, chef des opérations techniques (CTO) de la plateforme Bitfinex. Un membre très actif de la communauté crypto sur le réseau X tout récemment nommé à la tête de la société Tether (USDT). Mais c’est principalement au sujet du Bitcoin qu’il s’est exprimé avec le média crypto The Block.
Une interview au cours de laquelle il est notamment question d’un « bond quantique » que le Bitcoin devrait opérer dans les années à venir. Un chamboulement effectué à l’aide des options de mise à l’échelle comme le Lightning Network qui se porte actuellement comme un charme. Cela même si « les inquiétudes concernant sa maturité et les complexités inhérentes aux solutions de seconde couche sont tout à fait valables ». C’est-à-dire ?
Lightning Network, Taproot Assets et drivechains
Le tout nouveau PDG de Tether, avec la casquette Bitfinex sur la tête, envisage le Lightning Network comme « l’une des meilleures solutions pour faire évoluer le Bitcoin ». Une option déjà adoptée par l’exchange car il exploite et gère, selon Paolo Ardoino, deux des nœuds les plus importants et les plus liquides de ce réseau de seconde couche. Le tout agrémenté d’une réduction conséquente des coûts de transaction et des délais de traitement pour ses utilisateurs.
Toutefois, ce dernier insiste sur le caractère encore obscur de ce protocole. En effet son stade de développement serait encore insuffisant pour en faire un outil à vocation grand public. Un état des lieux également opéré par l’application Strike récemment associé à Bitrefill afin de solutionner ce problème.
« De nombreuses hésitations concernant le Lightning Network proviennent de sa nature complexe et de son stade actuel de développement. Même s’il a démontré des paiements rapides avec des frais de transaction minimes, il reste une réticence à l’adopter pleinement. »
Paolo Ardoino
D’autres options sont ensuite abordées par Paolo Ardoino, comme le protocole RGB, en partie destiné à enrayer la déferlante incontrôlable des NFT Ordinals. Mais également, et cette fois avec la casquette Tether sur la tête, l’émergence du protocole Taproot Assets en capacité d’émettre des stablecoins sur la blockchain du Bitcoin. Une fonctionnalité présentée par Paolo Ardoino comme « un avenir mérité ».
Les fonctionnalités destinées à parfaire la capacité de mise à l’échelle du réseau Bitcoin sont donc au centre de son développement à venir. Et Paolo Ardoino n’oublie pas d’inclure dans cette liste les fameuses drivechains qualifiées par certains puristes de simple usine à shitcoins. Une innovation que le CTO de Bitfinex présente de son côté comme un « game-changer ». Mais cela uniquement lorsqu’elles ne représenteront plus aucun risque pour la stabilité du réseau principal.