Bitcoin interdit : l’Argentine n’autorise plus les paiements en cryptomonnaies
Peso, ¡si! Cripto, ¡no! L’inflation galopante en Argentine pousse de plus en plus de citoyens vers les rois des cryptomonnaies. D’ailleurs, le prix du Bitcoin en pesos a atteint un nouveau plus haut historique le mois dernier. Si la population adhère, les autorités sont plus timorées. Explications.
Interdiction des paiements crypto en Argentine
Le 4 mai dernier, la Banque centrale d’Argentine a publié une déclaration visant à limiter l’usage des cryptomonnaies. En effet, les prestataires de services de paiement en ligne ne pourront plus proposer les cryptos comme moyen d’échange. Fini le bouton « Payer en Bitcoin », sur Mercado Libre ! De plus, la décision interdit aux plateformes commerciales de trader des crypto-actifs.
« Les prestataires de services de paiement ne pourront pas effectuer d’opérations avec des cryptoactifs ou les faciliter depuis leurs applications ou plateformes web. Les personnes intéressées doivent effectuer les opérations par elles-mêmes. »
La raison invoquée ? Cette mesure vise à atténuer les risques que les transactions avec ces actifs pourraient faire courir aux utilisateurs. Si l’intention semble louable, on peut se demander quelle garantie de sécurité offre une monnaie nationale dont la valeur s’effondre inexorablement. Mais fermons bien vite cette parenthèse acidulée.
Par ailleurs, la vénérable institution a voulu mettre les prestataires de services sur un pied d’égalité avec les établissements financiers. Pour rappel, en mai 2022, la BCRA a mis le holà aux deux plus grandes banques du pays. Celles-ci souhaitaient proposer le trading de cryptomonnaies à leurs clients. Les cryptos étaient jugées trop volatiles et risquaient de mettre en péril le système financier de l’Argentine (mais pas l’inflation).
Et pourtant, les cryptomonnaies avancent
À l’image de ce qui se passe aux États-Unis, il y a parfois des contradictions entre le pouvoir central, restrictif, et les mesures locales plus favorables à l’utilisation officielle des crypto-actifs. L’an dernier par exemple, la province de Mendoza a autorisé le paiement des impôts en stablecoins. Cette décision démontre l’intérêt de certains régulateurs pour les cryptos en Argentine.
Cependant, les Argentins se tournent de plus en plus les cryptomonnaies. Selon un rapport de Chainalysis, en 2022, le pays s’est classé à la 13e place mondiale en termes d’adoption.
Cet élan portera même peut-être le candidat ultralibéral Javier Milei actuellement en tête des intentions de vote pour les prochaines élections présidentielles. Son discours anti-banque centrale séduit. Il semble que son partenariat avec la plateforme défunte CoinX n’ait pas gêné sa progression dans les sondages.
La réglementation du secteur des cryptomonnaies est nécessaire pour offrir un cadre propice au développement des entreprises tout en préservant le public des dérives. En la matière, l’État du Montana a récemment garanti par la loi la protection des mineurs de crypto. Cela permettra-t-il de rendre la raison à l’échelon fédéral bien décidé à mener la vie dure aux acteurs du secteur crypto ?
Les régulations vont et viennent… En revanche, gagner du cashback en bitcoin, ça, c’est autorisé ! Inscrivez-vous vite sur Coinmiles. Vous recevrez en plus 25 000 satoshis dès votre première commande (lien commercial).