13 ans à détester Bitcoin : Le Financial Times ravale ses mots mais pas son mépris !
Alors que le cours du Bitcoin fait un tour de montagne russe à 100 000 dollars, le Financial Times, par l’intermédiaire de sa rubrique FT Alphaville, a récemment publié un article qui a fait grincer bien des dents dans la communauté crypto. Intitulé « Hodlers: an apology », cette tribune signée Bryce Elder, rédacteur en chef de la section, semble s’excuser auprès des adeptes du Bitcoin… mais pas sans une pointe d’ironie. Retour sur une « apologie » qui révèle autant de tension que de réticences à l’égard du roi des cryptos.
- FT Alphaville a publié une apologie ironique à l’égard du Bitcoin, révélant des tensions persistantes envers la cryptomonnaie.
- Malgré la hausse historique du Bitcoin au-delà des 100 000 $, l’article maintient une critique acerbe, qualifiant le Bitcoin de curiosité technologique inefficace.
Une apologie à double tranchant
Depuis son premier article en 2011, alors que le Bitcoin valait à peine 15,90 $, FT Alphaville n’a jamais mâché ses mots face à la cryptomonnaie phare. Dans cette nouvelle publication, Elder assume pleinement ce scepticisme historique :
« Nous maintenons chacune de nos positions prises au fil des années. »
Cependant, il admet aussi que certains lecteurs pourraient attendre des excuses pour avoir été dissuadés d’investir, maintenant que le Bitcoin a franchi la barre des 100 000 $.
Le ton sarcastique du texte ne laisse aucun doute sur le véritable message : l’équipe d’Alphaville reste profondément critique vis-à-vis du Bitcoin. Qualifié de « jeu à somme négative » et de système inefficace, Bitcoin est perçu comme une curiosité technologique dépourvue d’utilité pratique en tant que monnaie ou réserve de valeur.
L’article souligne également que son prix est plus un « baromètre de l’hypothèse » qu’un reflet de sa valeur intrinsèque.
Bitcoin : Critiquer pour se faire voir ?
Le choix du timing n’est pas anodin. La récente ascension du Bitcoin au-delà de 100 000 $ a fait taire certains critiques de longue date, mais pas Alphaville.
Elder insiste :
« Nous sommes désolés si, à un moment donné au cours des 14 dernières années, vous avez choisi, en vous basant sur notre couverture, de ne pas acheter ce dont le chiffre a grimpé. »
Une phrase qui, bien que formulée comme une excuse, illustre surtout le dédain pour l’idée même que le Bitcoin puisse être plus qu’un actif spéculatif.
Vous vous en doutez. L’article n’a pas tardé à déclencher un torrent de réactions sur les réseaux sociaux, notamment sur X. Certains l’ont qualifié de “cope-pology” (une excuse dictée par l’aigreur), tandis que d’autres y voient une “faux apology” (fausse excuse).
Notons tout de même que le débat ne se limite pas aux amateurs de Bitcoin. La critique d’Alphaville englobe également le système financier traditionnel, avec lequel ils déclarent ne pas être davantage alignés. Cette double attaque illustre une posture globalement sceptique vis-à-vis des systèmes financiers, qu’ils soient centralisés ou décentralisés.
Bitcoin : Preuve de Résilience ou Mirage ?
L’ascension du Bitcoin à des sommets historiques, malgré des années de critiques, pose une question fondamentale : peut-on encore réduire cet actif à une simple bulle spéculative ? Si les sceptiques insistent sur son inefficacité et sa volatilité, ses partisans y voient la preuve d’une adoption croissante et d’une valeur refuge face aux incertitudes économiques.
Cependant, le ton acerbe de FT Alphaville révèle une tension plus profonde : l’incapacité de nombreux observateurs traditionnels à concilier les promesses de la blockchain avec les limites évidentes du Bitcoin. Le scepticisme affiché dans cette tribune est le reflet d’une peur sous-jacente : celle que la montée en puissance du Bitcoin redéfinisse les règles du jeu.