100 ans de prison pour un trafic d’héroïne contre du Bitcoin ?
Mélanger Bitcoin et drogues constitue toujours une aussi mauvaise recette. Cette citoyenne américaine a beau avoir eu la « gentillesse » d’offrir les frais de port à ses clients sur le Darknet, le Department of Justice (DoJ) de New York n’apprécie définitivement pas ce type de commerce.
Échange drogue contre Bitcoin, livraison offerte !
Joanna De Alba a été arrêtée le 24 octobre 2019 alors qu’elle tentait de franchir la frontière américaine avec le Mexique. La jeune femme est soupçonnée d’avoir vendu de l’héroïne et de la méthamphétamine contre des bitcoins (BTC).
Selon une publication officielle du DoJ du District Est de New York, De Alba aurait officié sur le Dark Web pour son petit trafic, plus précisément sur le marché noir appelé « Wall Street Market ».
Très créative, celle qui avait pour pseudonyme « RaptureReloaded » proposait la livraison gratuite aux adresses situées aux États-Unis, et des options de livraison « furtive » (allant de Basic Stealth et Better Stealth à Super Stealth 360 pour l’anecdote).
Pour ses produits illicites et ses services, l’accusé exigeait des paiements uniquement via Bitcoin, confondant le pseudonymat du réseau BTC avec un chimérique anonymat.
Le deal de trop…
Joanna De Alba aurait mené son business illégal pendant près d’un an, de juin 2018 à mai 2019. Un agent infiltré de la DEA (Drug Enforcement Administration) y a mis fin en passant une commande de 30 grammes d’héroïne pour un total de 1 810 $, payable en BTC, toujours.
Une dizaine de jours plus tard, l’agent a effectivement reçu le paquet de drogue par voie postale. Les services postaux auraient également intercepté 5 autres colis du même genre, provenant de la suspecte.
Bien qu’elle ait utilisé la carte d’identité et les cartes de crédit de son défunt mari pour usurper son identité, et tenter de brouiller davantage les pistes, les agents antidrogues ont réussi à remonter sa trace, ce qui a permis son arrestation.
Si Joanna De Alba est reconnue coupable de tous les chefs d’accusation à son encontre, la jeune femme risque une peine maximale pouvant aller jusqu’à 100 ans d’emprisonnement. Une preuve supplémentaire, s’il en fallait, que Bitcoin ne rime définitivement pas avec commerce illicite.