Bitcoin et les cryptos énergivores ? Le forum économique mondial veut une blockchain écologique

Géant Vert – Il y a deux ans, le forum économique mondial avait souligné l’avancée technologique des projets blockchain. Aujourd’hui, le forum économique mondial crée une Crypto Sustainability Coalition. L’objectif est de développer le web3 et la blockchain durablement et écologiquement.

Une nécessité : tendre vers le zéro émission

Le forum économique mondial, connu pour son forum de Davos, a annoncé la création d’une Crypto Sutainability Coalition. Elle sera composée de 30 partenaires touchant aux domaines du développement durable et des technologies web3, cryptos et blockchains. Cette coalition aura pour objectif de soutenir le développement, de partager les bonnes pratiques et d’influencer la règlementation de la blockchain.

Les membres sont variés allant de Solana (SOL), à des ONG comme Climate Collective, en passant par l’université de Lisbonne. On sait que la technologie crypto fait des progrès pour diminuer sa consommation en électricité. C’est ce dont témoigne « the merge » d’Ethereum. Cependant, il faut continuer les efforts. En effet, l’empreinte carbone du Bitcoin correspondrait à celle de la Grèce. Et sa consommation d’énergie à correspondrait aux Émirats Arabes Unis selon l’indice Digiconomist Bitcoin Energy Consumption.

Selon Amy Westervelt, les besoins nécessaires pour décarboner l’industrie cryptographique seraient complexes. Amy westervelt travaille chez Energy web. Energy web est une entreprise qui construit des systèmes d’exploitations open source et décentralisés axés sur la décarbonisation.

« Je pense que nous avons besoin de la collaboration d’ONG établies, de climatologues, de services publics et de ces industries qui sont sur le terrain. Cela afin de nous assurer que ces outils vraiment innovants et uniques dont nous disposons sont appliqués dans la bonne direction.»

Amy Westervelt est directrice générale des Amériques chez Energy web

Les cryptos en aide à l’écologie ?

L’une des principale fonction de la Crypto Sustainability Coalition sera d’analyser le fonctionnement des cryptomonnaies. Cela pour mieux comprendre leur impact, et donc mieux le diminuer. En parallèle, l’objectif de la commission est d’observer en quoi l’industrie cryptographique pourra aider différents pays à baisser leurs émissions de carbone.

Le coprésident du groupe de travail estime que les technologies de la blockchain peuvent parfaitement convenir aux marchés des crédits carbones. Il a confondé Reseed Carbon Assets. C’est une entreprise qui vend des jetons numériques désignant des blocs de terre agricole. Au sein de ces groupes de terre, on stocke environ une tonne de carbone. Il appelle cela des crédits de protection carbone ReSeed. 

La Crypto Sustainalbility Coalition cherche aussi à soutenir des politiques d’extraction plus efficaces. En effet, la nature décentralisée et flexible des mineurs peuvent leur permettre de fonctionner pendant les heures creuses. Lorsqu’une moindre partie de l’énergie du réseau électrique est consommée selon Lucia Gallardo, fondatrice et directrice générale d’EmergeFrance.

Tous chauffés au Bitcoin ?

Aussi, soulignera-t-on que les émissions thermiques de mining se recyclent. Cela proposant un nouveau modèle économique aux services publics et investisseurs. Ceci leur permettrait de développer des micro-réseaux d’énergie renouvelable. Par exemple, EmergeFrance a travaillé au recyclage des émanations thermiques d’une plateforme de mining. Ceci en la transformant en une source de chauffage et de fonctionnement des systèmes d’eau pour les installations publiques. 

« Nous avons besoin de normes ouvertes, nous avons besoin d’ouvrir les protocoles, nous avons besoin d’un excellent débat, et d’échange. C’est ce que la méthode scientifique est, c’est ce que nous sommes ici pour poursuivre »

Josh Knauer, cofounder of ReSeed Carbon Assets

La coalition qui contient aussi Ripple travaillera dans le cadre du Crypto Impact Sustainability Accelerator (CISA). Une initiative lancée par le forum économique mondiale pour connaitre les impacts environnementaux, sociaux et de gouvernance de l’industrie crypto. Souvenez-vous quand en 2017, le secrétaire d’État au numérique fustigeait les cryptomonnaies, il semble que le train avance. Cependant, il n’est pas arrivé à destination, comme toutes les industries avec elles, les cryptomonnaies devront un jour être neutre en carbone, si l’humanité veut relever son plus grand défi.