Telegram dévoile le code source de sa blockchain TON

L’entreprise à l’origine de l’application de messagerie Telegram vient de publier le code source de sa blockchain TON, ainsi que l’explorer de son testnet.  Des détails concernant le fonctionnement de cette blockchain supposément « décentralisée et non censurable » sont également disponibles.

Coucou, tu veux voir mon code ?

Telegram vient d’entrer dans la dernière phase du développement de sa blockchain TON, devant permettre la mise en circulation du token GRAM. L’entreprise à publié le 6 septembre l’explorer du testnet de son Telegram Open Network, ainsi que les instructions nécessaires à la mise en place d’un nœud du réseau.

En plus de cela, de la documentation pour développeurs a été publiée. Celle-ci explique pas-à-pas comment déployer un nouveau smart contract sur ladite blockchain, installer un full node ou encore candidater comme nœud validateur de la blockchain TON avec son full node préalablement installé.

Cette nouvelle blockchain utilise un mécanisme de consensus en Proof of Stakeabrégé PoS – et permet la création de smart contracts. Elle a également recours à la technologie Sharding, permettant de découper le réseau de nœuds en sous-réseaux, censé permettre une meilleure scalabilité.

De l’art de la célérité

En avril dernier, le média russe Vedomosti a pu interviewer deux développeurs ayant eu accès en avant-première à la bêta de TON. Ces derniers avaient déclaré que la blockchain proposait une « vitesse de transaction extrêmement élevée ». Ces révélations sont jusqu’ici peu surprenantes, Vitalik Buterin avait lui-même annoncé que l’implémentation de Sharding pour Ethereum 2.0 augmenterait par un facteur 1000 le nombre de transactions par secondes.

Toujours selon le média Vedomosti, ayant également interrogé un des investisseurs privés ayant pris part à la levée TON de 1,7 milliard de dollars, l’explorer ainsi que le logiciel pour les nœuds auraient dus être publiés dès le 1er septembre. Le lancement de la cryptomonnaie GRAM est toujours prévu pour le 31 octobre. Bon nombre d’investisseurs se sont inquiétés récemment de la capacité de Telegram à respecter cette date, notamment à cause des nombreuses contraintes réglementaires.

Le flou persiste sur ces différents modalités réglementaires, même si Telegram semble rencontrer moins de résistance que Facebook et son projet Libra. Le caractère supposément « public » de la blockchain TON et « l’élection » des validateurs pourrait expliquer partie de ce traitement différencié, même s’il faudra attendre le grand déploiement du mainnet pour se faire une idée de l’ensemble. L’avenir nous dira si Telegram arrivera à convaincre ses 365 millions d’utilisateurs avec son token GRAM.

Renaud H.

Ingénieur en software et en systèmes distribués de formation, passionné de cryptos depuis 2013. Touche à tout, entre mining et développement, je cherche toujours à en apprendre plus sur l’univers des cryptomonnaies et à partager le fruit de mes recherches à travers mes articles.