Etude sur la capitalisation : Ethereum (ETH) vs ses DApps

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Sebastian Wurst a réalisé une étude fort intéressante. Celle-ci vise à savoir si la croissance de la valeur d’un protocole d’applications décentralisées – exemple : ETH, EOS, XTZ, etc. – est toujours plus forte que la croissance de la valeur des applications décentralisées qui y sont développées. Cette étude a été réalisée en s’appuyant sur Ethereum (ETH).

Données de marché d’Ethereum (ETH) au moment de la publication

L’étude de Joel Monegro

Cette étude se base sur la publication Fat Protocols de Joel Monegro, qui a cherché à comparer l’écosystème blockchain et l’écosystème internet des premières heures. D’après cette étude, la principale différence se trouve dans la valeur financière des entreprises. Pour internet, les applications construites dessus – Amazon, Google, Facebook, etc. – capturent plus de fonds que les protocoles sous-jacents qui permettent leur fonctionnement – TCP/IP, SMTP, HTTP, etc. Dans le secteur des blockchains, cette tendance s’inverse, les applications sembleraient agréger moins de valeur que les protocoles sous-jacents.

Répartition de la valeur entre les applications et les protocoles dans les blockchains ou le web. Source : Fat Protocols

De la théorie à la pratique : l’étude de Sebastian Wurst

L’objectif de l’étude de Sebastian Wurst était de vérifier la conclusion de Fat Protocols en se basant sur l’écosystème Ethereum via l’étude du top 250 des tokens ERC-20.

La dissociation en 4 couches

Pour se faire, il a dissocié les projets développés sur Ethereum en quatre couches – layers :

  • Layer 1 : les blockchains.
  • Layer 2 : les solutions permettant d’améliorer la scalabilité, l’interopérabilité et l’anonymat.
  • Layer 3 : les infrastructures, services – ex : stockage de donné, gouvernance, protocoles plateformes d’échanges. 
  • Layer 4 : les applications – ex : Réseaux sociaux, marketplaces, plateformes d’échanges. 
Structure en couche de la technologie blockchain. Source : Insights into the Ethereum ecosystem.

Pour récapituler, les couches basses vont représenter des protocoles ou infrastructures. Les couches hautes vont, elles, être des applications orientées vers l’utilisateur.

La couche 4 cumule 67% des projets

Il a par la suite étudié la distribution des projets réalisés en fonction des couches définis précédemment. La majorité étant à 67 % située dans la couche quatre avec en tête les projets de plateforme d’échange, de paiements et d’investissement. Suivi à 16 % par les projets de couche 1 étant principalement des protocoles.

Distribution du nombre de projets en fonction des différentes couches.

17% des projets représentent 36% de la capitalisation (couche 2 & 3)

Pour finir, Sebastian a agrégé la capitalisation boursière de ces projets afin de les comparer.

Distribution du marketcap en fonction des couches.

La couche quatre reste majoritaire, au sein de celle-ci 17 % des fonds sont détenu par les plateformes d’échange – dont 11 % par Binance coin seul. Les couches 2 et 3 qui ne représentent que 17 % des projets détiennent 36 % de la capitalisation boursière totale. Avec 6 % pour les projets de scaling, 6 % pour les stablecoins et 5 % pour les infrastructures de plateformes d’échange.

La catégorie “scaling” (couche 2 & 3) en tête du TOP 10

Afin d’avoir une meilleure visualisation, il a représenté la capitalisation boursière moyenne par catégorie. Le top 10 des catégories regroupant les plus grosses capitalisations est dominé par les couches basses – couches 2 et 3.

Capitalisation boursière moyenne des projets par catégorie.

Conclusion : valeur du protocole > valeur des applications

L’étude conclut que les thèses de l’étude Fat Protocols sont vraies lorsqu’on compare les protocoles d’Ethereum avec la capitalisation boursière combinée de tous les projets construits dessus, cependant cette situation reste mitigée.

Les projets des couches supérieures ayant une capitalisation boursière unitaire plus élevée, mais les projets des couches inférieures ayant une capitalisation boursière moyenne plus élevée.

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Sources : Medium ; Twitter || Image from Shutterstock

Renaud H.

Ingénieur en software et en systèmes distribués de formation, passionné de cryptos depuis 2013. Touche à tout, entre mining et développement, je cherche toujours à en apprendre plus sur l’univers des cryptomonnaies et à partager le fruit de mes recherches à travers mes articles.

Commentaires

4 responses à “Etude sur la capitalisation : Ethereum (ETH) vs ses DApps


oscar2000
Les projets des couches supérieures ayant une capitalisation boursière unitaire plus élevée, mais les projets des couches inférieures ayant une capitalisation boursière moyenne plus élevée. je ne comprends pas ça. c'est mal formulé, il y a une contradiction dans ce qui est écrit.
Répondre · Il y a 6 ans

Renaud H.
Ce que j’essaye de dire par cela c’est que les couches supérieures ont des projets qui individuellement ont une haute capitalisation, mais ils ne sont pas majoritaires et ne représentent que des extremums locaux. Dans les couches basses, les projets ont en moyenne une capitalisation plus élevée sans spécialement avoir d’extremum local.
Répondre · Il y a 6 ans

darosior
Salut, Fais attention à ne pas confondre internet et le web. Je pense que tu veux parler du "web des premières heures" dans le debut de ton article. Sinon comparaison intéressante continue comme ça, c'est bien de lire des articles de nouveaux redacteurs
Répondre · Il y a 5 ans

Renaud H.
En effet, bien vu ! Merci pour ton feedback ?
Répondre · Il y a 5 ans

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