Les USA, le pire endroit pour lancer une start-up crypto ? C’est le PDG de Ripple qui le dit
Les raisons de la colère. Brad Garlinghouse ne cache plus son agacement ni sa contrariété quand il parle de la situation règlementaire aux États-Unis ou quand il évoque les différends qui l’opposent à la Security and Exchange Commission (SEC). Probablement usé et fatigué après des années de lutte judiciaire contre le régulateur, voire la justice de son pays, le PDG de Ripple en arrive à déconseiller son grand pays, jadis terre promise de la tech mondiale, aux futures startups de l’écosystème. Intox ? Message subliminal à la classe politique de Washington ? Simples paroles fortes émanant d’un homme en colère ? En tout cas, ses dernières déclarations à Singapour sont sans équivoques, et le monsieur avait manifestement un message à faire passer. Le voici !
Les boss de la crypto réunis à Singapour pour l’évènement Token 2049
À l’occasion de l’ouverture de la conférence Token 2049 à Singapour, un panel était organisé avec d’autres responsables de plateforme crypto pour parler de la régulation actuelle du secteur, mais aussi de son avenir. Hong Fang d’OKX, Mike Belshe de BitGo et Richard Teng de Binance étaient donc sur scène avec Brad Garlinghouse de chez Ripple pour évoquer l’arrivée probable de ces fameux ETF, mais aussi et surtout la règlementation mondiale sur les crypto-actifs et plus particulièrement aux États-Unis.
Pour information, l’événement en question rassemble la crème des entrepreneurs crypto, puisque qu’on retrouvera aussi au micro durant ces deux jours Changpeng Zhao (Binance), Jeremy Allaire (Circle), Arthur Hayes (Bitmex), les frères Winklevoss (Gemini) et des dizaines de représentants de la presse spécialisées, de la DeFi, des play-to-earn, des NFT et du monde de l’investissement dans le web 3.
Mais retour à ce premier panel et aux déclarations chocs du patron de Ripple, qui a dit tout le mal qu’il pensait des États-Unis quand on parle crypto :
« Les États-Unis sont actuellement l’un des pires endroits au monde pour lancer une startup de cryptomonnaies, et peut-être même le pire de tous. C’est même le seul pays dans lequel je vous déconseillerais de créer une entreprise en ce moment. »
Après avoir planté le décor, il a développé son propos en regardant ce qui se fait ailleurs dans le monde :
« Les États-Unis devraient s’inspirer de Singapour, du Royaume-Uni, des Émirats arabes unis et de la Suisse qui adoptent des politiques qui encouragent l’innovation crypto, tout en protégeant les consommateurs. »
Quand il parle des États-Unis, le patron de Ripple est manifestement très amer
Il est ensuite revenu sur son sujet de prédilection et a accusé Gary Gensler de s’engager dans une guerre politique nuisible à l’industrie dans son ensemble. Mais il entrevoit une lueur d’espoir qui pourrait venir du côté du pouvoir législatif et des juges qui commencent à douter eux-mêmes du bien fondé des décisions de la SEC. Extrait :
« Je pense que vous constatez tous un changement de dynamique. Avant, la plupart des juges disaient que la SEC avait toujours raison, et ils ne s’opposaient pas vraiment à elle. Mais je pense que les choses commencent à changer. »
Enfin, les participants ont eu également un mot chacun sur l’arrivée annoncée des ETF spot Bitcoin, et le PDG d’OKX, Hong Fang, a émis quelques réserves à ce propos. Il se demande si l’infrastructure industrielle est prête à accueillir autant de capitaux qu’on le dit et si les solutions de garde actuelles seront suffisantes.
Les grands pontes de la crypto sont donc comme tout le monde. Ils sont aussi traversés de doutes et de questionnements concernant leur secteur d’activité. Législation ? Fiscalité ? Rôle des acteurs institutionnels ? Autant de réponses que de pays concernés à l’heure actuelle. C’est pourquoi la classe politique dans son ensemble ferait bien de prendre en compte les volontés de ces dirigeants, histoire de ne pas regretter dans quelques années de les avoir laissés partir et de les voir faire les beaux jours de pays un peu plus visionnaires.
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