Steven Seagal et le faux Bitcoin – Un mauvais film de plus devant la justice

Justice pour les victimes de B2GL’un des acteurs principaux des scams Start Options et Bitcoiin2gen a reconnu sa culpabilité devant la justice. Ce mauvais film, qui a enrichi les escrocs et fait de nombreuses victimes, s’est notamment démarqué par l’inculpation par la Securities and Exchange Commission (SEC) d’un acteur hollywoodien : Steven Seagal.

Une Porsche dans la balance de la justice

John DeMarr, qui réside en Californie, a plaidé coupable le 30 juillet, au chef d’accusation de fraude en matière de valeurs mobilières. Les procureurs avaient intenté une poursuite contre l’homme de 55 ans, l’accusant d’avoir « escroqué les victimes en les incitant à investir dans les sociétés ‘Start Options’ et ‘B2G’, sur la base de déclarations matériellement fausses et trompeuses ».

DeMarr a été arrêté et inculpé en février 2021 et sera condamné en janvier 2022. Il risque une peine maximale de 5 ans d’emprisonnement.

Pour rappel, Start Options se présentait comme une plateforme de minage et de trading de cryptomonnaies. B2G (ou Bitcoiin2gen) prétendait, quant à lui, constituer l’écosystème supportant son token natif, le B2G.

DeMarr et son équipe ont détourné les fonds déposés par les investisseurs dans Start Options, vers des comptes personnels qu’ils contrôlaient. Ces derniers étaient « utilisés pour diverses dépenses personnelles, y compris l’achat d’une Porsche, de bijoux et la rénovation de la maison de DeMarr en Californie ». Les victimes se sont faits berner par de belles promesses de profits importants, à condition que leurs fonds restent bloqués durant une période déterminée.

Les arnaqueurs n’ont cependant pas laissé les investisseurs retirer leurs fonds à la fin de la période de blocage convenue en fin janvier 2018. Ils les ont plutôt obligés à les investir dans une ICO non enregistrée. Le Département de la Justice a ainsi indiqué que :

« En vérité, les investisseurs n’ont jamais reçu de jetons numériques et les fonds de l’offre n’ont pas été utilisés pour développer la plateforme B2G. »

Entre jeu d’acteur et véritable amende

DeMarr et ses associés ont également fait appel à des célébrités, notamment à l’acteur Steven Seagal, pour promouvoir cette ICO. Seagal prétendait alors participer à cette dernière, évoquant un rendement de 8 000 % en un an pour les investisseurs.

La SEC a inculpé Seagal en février 2020. Elle lui reprochait notamment d’avoir omis de mentionner qu’il était rémunéré en monnaies fiduciaires et en cryptomonnaies par B2G pour faire la publicité de son offre initiale de tokens. Bitcoiin2gen avait promis à l’acteur 250 000 dollars cash et 750 000 dollars en jetons B2G.

Seagal a cependant conclu un accord avec la SEC qui l’a contraint à payer 157 000 dollars correspondant à sa rémunération pour la promotion l’ICO et le même montant à titre de pénalité. Il s’est également engagé, selon la SEC, à « ne pas promouvoir de titres, numériques ou autres, pendant 3 ans. ». L’acteur n’a ni admis ni nié les conclusions du régulateur financier sur cette affaire.

La justice américaine est en train de resserrer l’étau sur les arnaqueurs de B2G. En France, quand la lumière sera-t-elle faite sur les fonds de RR Crypto estimés à 58 millions d’euros qui se sont envolés ?

Le Journal Du Coin

Un article de la rédaction. Le Journal du Coin, premier média d’actualités francophone sur la cryptomonnaie, Bitcoin, et les protocoles blockchain.