Stablecoins en Corée du Sud : 2 projets de loi s’affrontent au Parlement

La guerre des stablecoins. En Corée du Sud, la cryptomonnaie est une affaire d’État et le président Lee Jae-myung a même fait de la légalisation des stablecoins l’un de ses chevaux de bataille lors de sa campagne présidentielle. Mais alors que le pays est à la recherche d’un cadre réglementaire pour les cryptomonnaies, deux projets de loi s’affrontent au Parlement et les deux camps politiques s’opposent sur la question des stablecoins. D’un côté le Parti Démocratique qui souhaite interdire le versement d’intérêts et de l’autre le Parti du Pouvoir Populaire qui ne veut pas de cette interdiction. Décryptage.

Les points clés de cet article :
  • La Corée du Sud a été le théâtre d’une bataille politique extraordinaire autour de la réglementation des stablecoins, avec deux projets de loi opposés au Parlement.

  • Le Parti Démocratique a cherché à interdire le versement d’intérêts sur les stablecoins, tandis que le Parti du Pouvoir Populaire s’est opposé à cette interdiction, mettant en lumière une division politique majeure.

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Le Parti Démocratique et le Parti du Pouvoir Populaire se déchirent sur les stablecoins

Les deux projets de loi ont été déposés ce lundi et ils sont assez similaires dans l’ensemble sauf sur un point : le versement d’intérêts. Le Parti Démocratique souhaite en effet interdire le versement d’intérêts sur les stablecoins alors que le Parti du Pouvoir Populaire ne veut pas de cette interdiction. Pour le reste, les deux textes prévoient des pouvoirs d’urgence pour les régulateurs financiers et notamment pour la Banque de Corée qui pourrait demander des données et mener des inspections pour soutenir la politique monétaire du pays.

Le projet de loi du Parti Démocratique impose également des exigences plus strictes aux émetteurs de stablecoins qui devraient obtenir l’approbation de la Commission des services financiers et maintenir un capital minimum de 3,6 millions de dollars. Le texte prévoit aussi que tous les jetons soient entièrement adossés à des actifs très liquides et que les paiements d’intérêts soient explicitement interdits. Enfin, en cas de faillite, les actifs de réserve seraient prioritaires pour le remboursement des utilisateurs dans un délai de trois jours ouvrables et « ne pourraient pas être saisis ou utilisés comme garantie ».

En Corée du Sud, la cryptomonnaie est une affaire d’État et le président Lee Jae-myung a même fait de la légalisation des stablecoins l’un de ses chevaux de bataille lors de sa campagne présidentielle. Mais alors que le pays est à la recherche d’un cadre réglementaire pour les cryptomonnaies, deux projets de loi s’affrontent au Parlement et les deux camps politiques s’opposent sur la question des stablecoins.
En Corée du Sud, la question des stablecoins devient l’objet d’une querelle partisane

Le président Lee Jae-myung a fait de leur légalisation un cheval de bataille

De son côté, le projet de loi du Parti du Pouvoir Populaire met l’accent sur les exigences en matière de licences et les obligations de divulgation complète, obligeant les émetteurs de stablecoins à soumettre des livres blancs et des descriptions de produits. Son projet de loi vise à « promouvoir l’innovation dans les paiements d’actifs numériques » et à « renforcer la fiabilité du marché des actifs numériques ». Il inclut également des dispositions relatives à « l’échange d’actifs numériques à valeur fixe et à la composition et à la gestion des actifs de réserve », ainsi que des exigences pour que les émetteurs maintiennent la solidité financière et la bonne gestion de leurs entreprises.

Le président Lee Jae-myung avait fait de la légalisation des stablecoins un cheval de bataille lors de sa campagne présidentielle et il souhaite maintenant tenir ses promesses. Il a récemment déclaré que « comme les États-Unis avec leur dollar numérique, la Corée doit entrer dans une nouvelle ère de souveraineté financière avec un stablecoin basé sur le won ».

En Corée du Sud comme aux États-Unis, la question n’est plus de savoir si on veut des stablecoins, mais plutôt de savoir quel cadre légal on leur donne ! Séoul semble avoir laissé de côté ses projets de monnaie numérique de banque centrale, contrairement à l’Europe qui pense encore pouvoir contrecarrer l’omnipotence des stablecoins en dollars avec un euro numérique.

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Ben Canton

Avec une formation en littérature et en langues, j’aime mêler l’analyse rigoureuse au goût des idées pour décrypter les grands enjeux économiques et (géo)politiques liés aux cryptomonnaies. Depuis 2019, j’écris pour le Journal du Coin, et je collabore également avec Tahiti Cryptomonnaie, où je me concentre sur des sujets comme le Bitcoin, les MNBC, la tokenisation des RWA et plus largement les mutations stratégiques du Web3. Lecteur passionné, curieux du monde et des rapports de pouvoir qui le structurent, je m’efforce de rendre ces thématiques accessibles à tous, avec une attention particulière pour les projets pensés pour le grand public.