Silk Road – Le programmeur du marché noir du darknet plaide coupable

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Le crime ne paie plus – Quoi que l’on en pense, le marché noir Silk Road peut être considéré comme le premier test économique (réussi) de Bitcoin en tant que monnaie d’échange. Près de 7 ans après sa fermeture par les forces de l’ordre (en octobre 2013), la place de marché du darknet voit un autre de ses contributeurs tombé aux mains de la justice.

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Après ses mensonges, le programmeur plaide finalement coupable

De 2011 à 2013, Silk Road a été une véritable plaque tournante de tous les trafics illicites, le commerce de drogues en tête. Ross Ulbricht, fondateur et administrateur de ce site caché dans le deep web, a carrément été condamné à la prison à vie pour ces activités, lors d’un procès aussi expéditif que punitif en 2015.

D’ici peu, un autre procès va s’ouvrir, puisque le principal programmeur du site a plaidé coupable devant la cour du district sud de New York, selon un communiqué judiciaire.

Michael R. Weigand, aujourd’hui âgé de 56 ans, a avoué avoir fait de fausses déclarations à des agents fédéraux quant à son implication dans Silk Road.

Ses mensonges ont eu pour but de dissimuler son rôle auprès de Roger Thomas Clark, principal conseiller d’Ulbricht. Lors de son audition en janvier 2019 par des agents du FBI, l’accusé aurait nié plusieurs faits sur lesquels il vient de se désavouer, notamment :

  • Qu’il s’était caché derrière le pseudonyme de « Shabang » sur Silk Road ;
  • Qu’il n’avait jamais transféré de bitcoins (BTC) sur ce marché noir ;
  • Que jamais il n’avait fourni de services à ce site du darknet.

Un jugement en décembre prochain

Pour le procureur américain Audrey Strauss, la culpabilité de Michael Weigand ne fait pas l’ombre d’un doute :

« [l’accusé] a aidé Silk Road, entre autres, en identifiant les vulnérabilités technologiques du site, en fournissant des conseils technologiques directement à la direction de Silk Road et en se rendant à l’étranger pour dissimuler des preuves accusant Silk Road dans la résidence d’un co-conspirateur. »

Le document judiciaire explique que Silk Road a été « spécialement conçu » pour permettre à ses utilisateurs d’acheter et de vendre des drogues et d’autres biens et services illicites de manière anonyme et hors de portée des forces de l’ordre. Ses concepteurs ont utilisé le réseau Tor et un « système de paiement basé sur Bitcoin » pour parvenir à leurs fins.

Le procès de Michael Weigand prendra place le 18 décembre 2020. Le chef d’accusation de fausses déclarations peut, à lui seul, entraîné une peine allant jusqu’à 5 ans d’emprisonnement.

Même si Silk Road a eu le mérite de constituer une première validation du rôle de monnaie de Bitcoin, il a aussi terni son image. Plus précisément, les autorités gouvernementales s’en sont servi comme prétexte pour traiter Bitcoin comme « la monnaie des trafiquants ». Heureusement, aujourd’hui ce discours est dépassé, et Bitcoin est même prisé par de grands groupes et fonds d’investissement.

Rémy R.

Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.

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