
Scandale LIBRA : Circle gèle 58 millions de $ en USDC sur deux comptes liés au memecoin
Libra, le scandale sans fin. Le scandale Libra continue de faire des vagues en Argentine et dans l’écosystème crypto et cette fois, c’est Circle qui a pris une décision majeure en gelant près de 58 millions de dollars en USDC sur Solana. Ces fonds sont liés à deux portefeuilles associés à l’équipe derrière le memecoin Libra et à son déploiement en février dernier. Cette action soulève des questions sur les raisons et les implications de ce gel.
- Le scandale Libra a été ravivé par le gel de 58 millions de dollars en USDC par Circle sur Solana, lié à des portefeuilles associés au memecoin Libra.
- Circle a pris cette décision controversée en réponse à des ordonnances judiciaires, soulevant des questions sur la légitimité de sa capacité centralisée à geler des fonds dans l’écosystème crypto.

Circle gèle des millions d’USDC liés au scandale LIBRA
Le 28 mai, Circle a donc gelé deux comptes USDC sur Solana, bloquant respectivement 44,59 millions de dollars et 13,06 millions de dollars comme le montrent les données collectées sur Solscan. Ces comptes sont liés à l’équipe derrière le memecoin Libra, un projet controversé promu par le président argentin Javier Milei et sa famille. Ce gel empêche maintenant tout transfert ou toute vente des USDC détenus sur ces comptes.
Circle a utilisé sa capacité à mettre des comptes sur liste noire, une fonctionnalité qui permet à l’entreprise de geler des USDC en cas de fraude ou d’activité illégale présumée. Souvent utilisée pour répondre à des ordonnances judiciaires ou à des demandes des forces de l’ordre, cette capacité hyper centralisée de geler des fonds pose régulièrement question dans l’écosystème quant à sa légitimité.

Qui est derrière cette décision ?
La demande serait venue de plusieurs parties qui en revendique d’ailleurs la responsabilité. Le responsable du cabinet d’avocats spécialisé dans la crypto, Burwick Law, a déclaré sur X que le gel était dû à une ordonnance restrictive temporaire émise à sa demande. De son côté, Martin Romeo, un plaignant dans l’affaire Libra en Argentine, a affirmé que le gel résultait d’une demande du département de la justice argentin.
Quoi qu’il en soit, cette action forte intervient dans un contexte où le memecoin Libra est sous le feu des projecteurs. Lancé sur Solana et promu par le président Milei, le token a rapidement atteint une capitalisation de plusieurs milliards de dollars avant de s’effondrer de près de 90%. Des accusations de pump-and-dump ont émergé de toutes parts, alimentées par des retraits massifs de profits par des portefeuilles liés au projet.
Depuis les premières révélations, le Congrès a cherché à faire la lumière sur la chronologie des évènements, mais cette volonté s’est heurtée à plusieurs obstacles et la justice poursuit actuellement ses investigations.
Alors que le scandale Libra continue de secouer la communauté crypto, la question de savoir qui peut bloquer l’argent, sous quel prétexte et dans quel cadre légal continue de diviser la cryptosphère. Geler les fonds des criminels ou des terroristes dans des cas bien précis peut sembler une bonne idée sur le papier, mais la question de savoir qui décide de geler qui est particulièrement épineuse dans un environnement qui se revendique décentralisé. Affaire à suivre.
