Ripple VS SEC : Le PDG de Ripple veut tourner la page

Une page se tourne. Dans le long feuilleton judiciaire qui oppose la société Ripple à la SEC, le régulateur financier américain, nous venons d’assister à un nouveau rebondissement qui pourrait bien être le dernier. En effet, alors que les deux parties semblaient enfin d’accord pour mettre un terme à la procédure, la juge Analisa Torres a refusé leur demande commune et a décidé de maintenir l’injonction initiale. Mais c’était sans compter sur la volonté de Brad Garlinghouse, le PDG de Ripple, qui a annoncé il y a quelques heures vouloir tourner la page et se concentrer sur l’avenir.

La juge a refusé la demande commune de Ripple et de la SEC

Après des années de bataille judiciaire, la SEC et Ripple avaient fini par trouver un terrain d’entente et avaient déposé une demande commune auprès de la juge en charge du dossier pour qu’elle dissolve l’injonction initiale. Cette décision aurait permis à Ripple de payer 50 millions de dollars à la SEC et de conserver les 25 millions restants. Mais contre toute attente, la juge Analisa Torres a refusé cette demande et a maintenu l’injonction, bloquant ainsi l’accord entre les deux parties.

Face à cette situation, Brad Garlinghouse, le PDG de Ripple, a décidé de prendre les devants. Dans un message publié sur les réseaux sociaux, il a annoncé que Ripple renonçait à son appel croisé et qu’il était temps de tourner la page sur cette affaire. Il a également déclaré vouloir se concentrer sur ce qui est le plus important pour son entreprise : « construire l’Internet de la valeur ».

Mais Brad Garlinghouse annonce qu’il est temps de tourner la page

Pour rappel, la SEC avait accusé Ripple d’avoir levé 1,3 milliard de dollars via la vente de jetons XRP, considérés comme des titres non enregistrés. En juillet 2022, la juge Torres avait statué que certaines ventes de Ripple ne violaient pas les lois sur les valeurs mobilières, mais que d’autres, destinées aux investisseurs institutionnels, étaient bien des ventes de titres. Ripple avait alors été condamné à une amende de 125 millions de dollars.

Mais aujourd’hui, Brad Garlinghouse veut aller de l’avant. Il souhaite mettre fin à cette procédure judiciaire qui dure depuis trop longtemps et qui a coûté cher à son entreprise. Il veut désormais se concentrer sur le développement de Ripple et sur sa vision de l’« Internet de la valeur », c’est-à-dire un réseau mondial où l’argent circule aussi facilement que l’information.

Cette annonce marque peut-être la fin d’un long chapitre pour Ripple et la SEC. Malgré le refus de la juge Torres, le PDG de Ripple semble déterminé à passer à autre chose et à se concentrer sur l’avenir. Reste à savoir si la SEC sera du même avis et si elle acceptera de mettre (enfin) un terme à cette affaire, mais cela semble bien parti.