Procès Do Kwon aux USA : l’ex-PDG de Terra joue la montre
Le conditionnel est de rigueur. La dernière fois qu’on vous a parlé de Do Kwon c’était pour vous dire qu’il serait probablement extradé vers les États-Unis. Nous avions alors utilisé le conditionnel (et nous avions bien fait !) car la situation judiciaire du fondateur de Terraform Labs change de jour en jour à la faveur des recours, des appels, des décisions de la justice et de celles, plus politiques, prises par le gouvernement du Monténégro. On apprend aujourd’hui qu’il n’est toujours pas dans l’avion et qu’il pourrait même rater le début de son procès prévu le 25 mars prochain. On fait le point sur les dernières informations.
Do Kwon va probablement rater le début de son procès contre la SEC
Rapide retour en arrière à la semaine dernière quand la justice de Podgorica a finalement décidé d’accepter l’extradition de Do Kwon vers les États-Unis plutôt que vers la Corée du Sud. Après plusieurs rebondissements, on pensait l’affaire entendue mais c’était sans compter sur l’avocat du mis en cause qui a décidé de faire appel de cette décision.
Goran Rodic, l’avocat en question, affirme que le tribunal s’est basé sur des « informations erronées » pour prendre sa décision ! En effet, la justice a toujours affirmé que la demande d’extradition américaine était arrivée avant celle venant de Corée du sud, mais la défense récuse cette affirmation.
En conséquence, David Patton, l’avocat américain de M. Kwon, a déposé une lettre auprès du Tribunal fédéral de Manhattan dans laquelle il stipule que son client pourrait rater le début des audiences mais qu’il ne demande pas d’ajournement. L’homme de loi précise qu’il ne s’attend pas à une extradition avant la fin du mois du mars à cause, notamment, de « nombreuses erreurs imprévues » de la justice du Monténégro. Faire appel d’un côté et se plaindre de la lenteur de la procédure de l’autre ? Il semblerait que Do Kwon ne soit pas pressé de poser le pied aux États-Unis où la SEC et la justice l’attendent de pied ferme.