Polymarket : la plateforme de paris cryptos à nouveau bannie, cette fois de Singapour
Les bannissements continuent. Si les médias mainstream se sont prodigieusement trompés (volontairement ?) sur les chances de Donald Trump de remporter l’élection présidentielle US, la plateforme de prédiction Polymarket et ses parieurs avaient vu juste, malgré le Trump-bashing médiatique. Mais cette mise en lumière de ce prediction market lui vaut depuis l’hostilité de pays souhaitant conserver le monopole des jeux d’argents pour le seul profit de l’État.
- Polymarket a prédit avec succès la victoire de Donald Trump, contrairement aux médias traditionnels, et ce succès a attiré le regard hostile des États.
- Singapour a rejoint la France en interdisant Polymarket, car la Cité-État veut faire respecter son monopole sur les jeux d’argent.
Après son coup d’éclat sur la prédiction de victoire de Trump, Polymarket est dans le viseur des États
Suite à la victoire écrasante de Donald Trump et de son camp Républicain (pour la présidence et le Congrès US), de nombreux traders ont gagné gros en pariant sur Polymarket contre les instituts de sondage et autres grands médias traditionnels, qui nous vendaient un « résultat serré » pour la présidentielle, voire carrément une victoire de Kamala Harris.
Cela alors que, dans les faits, Donald Trump a remporté une victoire réellement historique en devenant le 47e président des États-Unis. Car en plus de voir donc son camp remporté le Sénat et la Chambre des représentants (les deux chambres du Congrès US), il a également remporté l’intégralité des 7 swing states (ces États-clés pouvant faire basculer l’élection) et remporté le vote populaire (nombre total de voix) en plus des indispensables grands électeurs du collège électoral.
Parmi les traders gagnants le 6 novembre 2024, quand la victoire de Donald Trump a été annoncée, figuraient notamment des Français, qui ont gagné des millions de dollars. Mais rapidement après cela, la République française et son autorité de régulation des jeux en ligne (ANJ) ont interdit Polymarket aux résidents de l’Hexagone. Désormais, c’est au tour de Singapour de faire de même.
Singapour traque les concurrents de son site de pari tenu par l’État
Ce 12 janvier 2025, Alex Zuo, vice-président de Cobo Global, a signalé sur X qu’en tentant d’accéder au site de Polymarket avec une adresse IP singapourienne, il recevait le message ci-dessous de la Gambling Regulatory Authority (GRA) de Singapour (l’Autorité de régulation des jeux de hasard).
« Vous avez tenté d’accéder à un site de jeux d’argent illégal hébergé par un fournisseur de services de jeux d’argent non agréé. (…)
L’Autorité de régulation des jeux de hasard de Singapour
Le message rappelle également que seul l’opérateur de jeux de hasard Sinagpore Pools, appartenant à l’État singapourien, possède une licence qui l’autorise à proposer des paris. Un simple joueur (on ne parle même pas ici d’un opérateur de tels jeux) peut subir jusqu’à 10 000 dollars singapouriens d’amende, et jusqu’à 6 mois de prison pour jouer en dehors de Sinagpore Pools.
Il faut dire que l’argent issu des marchés prédictifs de Polymarket ne tombe pas directement dans les caisses des États, comme celui issu des services de leur autorité de jeux local. Dans les pays qui n’imposent pas un monopole qui exclue toute concurrence à l’État, il est toujours possible de parier sur le service crypto basé sur la blockchain Polygon (POL). Les paris sont ainsi ouverts sur qui sera le prochain Premier ministre du Canada, et le pro-crypto Pierre Poilievre est très largement en tête pour les traders-parieurs.