Memecoins : 98,6 % des jetons créés sur pump.fun ne voient jamais le jour !
Dump.fun. Les memecoins sont une sorte de trou noir appliqué au secteur des cryptomonnaies. Car ils absorbent quasiment toute la liquidité disponible, sans pour autant délivrer quoi que ce soit de constructif en échange. Une situation qui n’empêche pas certains analystes d’y voir une sorte de « pierre angulaire » de l’économie numérique du Web 3. Un succès pourtant bâtit sur une montagne d’échecs successifs. En effet, l’usine à memecoins de Solana, baptisée Pump.fun, affiche un taux de réussite de… 1,4 % !
Pump.fun : l’élevage intensif de memecoins
Impossible d’ignorer l’essor sans précédent du marché des memecoins au cours de ce cycle supposément haussier. Cela au point de voir le moindre projet lancé réaliser un énième pump and dump, même s’il ne s’agissait que d’un simple test mené par le CEO de Nansen.
Une situation à l’origine de hausses spectaculaires, mais aussi de projets pour le moins douteux bien décidé à surfer cette vague spéculative pas trop regardante.
Résultat, le réseau Solana est devenu en quelques mois la véritable plaque tournante de cette économie du vide. Cela au point d’héberger des centaines de milliers de jetons destinés pour la plupart à transformer leurs créateurs et (primo) détenteurs en futurs crypto-millionaires.
Une recette du succès soutenue par la plateforme pump.fun, capable de créer des memecoins de façon industrielle et peu couteuse. Cela au point de la voir dépasser Ethereum en termes de revenus générés grâce à cette activité. Mais la face cachée de cette affaire pourrait bien être moins glorieuse…
Meme pas mal : 98,6% d’échec à l’examen de lancement
En effet, certaines données disponibles sur le site Dune Analytics permettent de voir l’envers du décor de cette folie des memecoins. Et, de toute évidence, ce succès apparent se construit sur une somme d’échecs assez phénoménale.
Pour preuve, le graphique intitulé « lancement réussi » (ci-dessous) qui laisse peu de place à l’interprétation. Car, depuis sa récente création, la plateforme pump.fun aura vu mourir avant même de naître pas moins de 98,6 % des jetons passés par son option de création simplifiée. Un chiffre finalement digne du marché des memecoins, car il correspond à la courbe de fin de vie de la plupart d’entre eux…
Dans les faits, ces données sont mesurées à l’aide d’un « taux d’obtention de diplôme » (graduation rate). Ce dernier correspondant aux jetons ayant été répertoriés sur une plateforme décentralisée (DEX) ou dont le marché a atteint les 69 000 $. Taux de réussite à cet examen : 1,4 % !
Dans une publication sur le réseau X, l’analyste Adam Cochran note qu’aucun nouveau memecoin n’a « vraiment craqué » le niveau de valorisation entièrement dilué (FDV) de 20 millions de dollars. Une mesure basée sur la valeur d’un projet si toutes ses unités sont en circulation. Avec des « memes frappés le plus durement en cas de légère volatilité. »
« Tout cela suggère que nous sommes enfin en train de rincer le cycle des memecoins. »
Adam Cochran
Le marché des memecoins serait-il en train de montrer des signes de faiblesse ? Pas en ce qui concerne la plateforme pump.fun, en train d’exploser tous les compteurs en termes de volumes. Et, du côté des jetons, il va falloir confirmer les succès de ce premier semestre sur la fin de cette année.
Hugh B.
Passionné depuis de nombreuses années par l’univers décentralisé des cryptomonnaies et le développement du Web3 j’attache une grande importance à la vulgarisation pour rendre les choses compréhensibles et accessibles à tous. Je suis également un auteur publié.
