Interdire le minage de bitcoins, le temps de faire un bilan écologique ? La proposition qui inquiète
Des gaz à effet de serre déclarés ennemis publics – Le sénateur Kevin Parker, de l’Assemblée législative de l’État de New York, vient de déposer un projet de loi proposant l’interruption du minage d’actifs numériques dans l’État pendant 3 années afin d’établir l’impact environnemental de l’activité.
Centrales à charbon et minage ne font pas bon ménage
Le projet de loi du sénateur Paker se base sur les objectifs de décarbonation de New York. L’État cherche à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 70 % d’ici 2030 :
« Établir un moratoire de 3 ans sur l’exploitation des centres d’extraction de cryptomonnaies et exiger l’achèvement d’une étude générique complète de l’impact environnemental de l’industrie des cryptomonnaies dans l’État de New York dans le contexte des objectifs du Climate Leadership and Community Protection Act (CLCPA) établis par la loi en 2019. »
Objectif du projet de loi n° S6486
S’il est adopté, le projet de loi permettra aux inspecteurs de l’État d’évaluer l’impact des installations de minage sur la qualité de l’eau, la qualité de l’air, les émissions de carbone et la faune.
Les mineurs ne seraient autorisés à reprendre leurs activités qu’après avoir rempli une déclaration d’impact environnemental. Les acteurs qui seraient considérés comme nuisibles au plan de réduction des émissions de carbone de l’État de New York ne pourraient pas d’opérer dans l’État.
Ce projet de loi fait suite à la récente autorisation des autorité locales de l’expansion de la centrale de Greenigde, qui entend augmenter ses capacité de minage. Greenigde est une ancienne centrale à charbon qui brûle maintenant du gaz naturel pour miner des bitcoins. Fin mars 2021, la centrale a reçu l’autorisation de doubler sa capacité de production, et donc de…doubler des émissions de gaz à effet de serre.
La consommation énergétique de Bitcoin et ses conséquences sont devenues un sujet de débat régulier pour les crypto-enthousiastes, mais aussi les activistes et gouvernements. Certains vont même jusqu’à appeler à la destruction du roi des devises numériques pour éviter un désastre écologique.