Guerre anti-crypto : le patron de la SEC accuse le secteur d’être un repaire de gangsters

Vous sentez-vous criminel ? – Les autorités américaines se sont lancées dans une violente guerre contre Bitcoin et les cryptos, menée par la Securities and Exchange Commission (SEC). Le président de cette organisme, Gary Gensler, ne fait désormais plus dans la demi-mesure, et insulte et menace le secteur des monnaies numériques décentralisées à chaque occasion qui lui est donnée. Dans sa dernière prise de parole en date, la cryptosphère serait ainsi peuplée de « fraudeurs » et « bonimenteurs ».

Pour Gary Gensler le marché crypto n’est composé que d’escrocs

Ce 5 juin 2023, les gendarmes financiers de la SEC ont soudainement décidé de porter plainte contre la crypto-bourse Binance. Si le président de cette Commission n’était déjà pas tendre avec le secteur de Bitcoin & Co avant cela, maintenant, Gary Gensler ne retient plus du tout ses coups.

Après avoir déclaré, il y a à peine quelques jours, que « nous n’avons pas besoin de monnaie numérique » puisque le dollar américain est là, Gary Gensler dénigre cette fois l’intégralité de l’industrie crypto. Dans sa dernière déclaration ce 8 juin 2023, le président de la SEC fait un amalgame malaisant, où il regroupe pêle-mêle acteurs légitimes, désireux de respecter les lois (si elles existent, sont adaptées, et claires) et les vulgaires arnaqueurs.

« Le non-respect des règles étant très répandu [dans la crypto], il n’est pas surprenant que nous ayons constaté de nombreux problèmes sur ces marchés. Nous avons déjà connu cette histoire. Cela rappelle ce qui s’est passé dans les années 1920, avant la mise en place des lois fédérales sur les valeurs mobilières. Des bonimenteurs. Des fraudeurs. Des escrocs. Des schémas de Ponzi. »

Gary Gensler, président de la Securities and Exchange Commission

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La SEC combine mauvaise foi et mauvaise volonté

C’est sûr que depuis que ces « lois fédérales » sont apparues, les schémas de Ponzi ont magiquement cessé d’exister dans la finance classique, tout comme les arnaqueurs… Ah ? Attendez une minute…

Non, on me dit dans l’oreillette que des Bernard Madoff (et autres escrocs du genre) n’ont pas eu besoin d’exploiter malhonnêtement l’enthousiasme autour des cryptomonnaies, et n’ont pas été empêchés par ces lois infaillibles pour mener un schéma de Ponzi avant 2008 par exemple (donc avant même le lancement de Bitcoin).

Mais rien n’y fait, Gary Gensler veut ainsi « nettoyer » le maché des crypto-actifs, selon ses termes. Pour cela, le président de la SEC estime que les plateformes d’échange doivent se conformer intégralement aux règles sur les securities (valeurs mobilières) des États-Unis datant de… 1933 et 1934. C’est-à-dire, plus d’une dizaine d’années avant même l’invention du premier véritable ordinateur (ENIAC, en 1946).

Cela fait des mois (des années, même) que Coinbase, entre autres, demande des règles claires, adaptées et actualisées pour les révolutionnaires et innovants actifs numériques. La crypto-société désire ces règles (pour s’y conformer) au point de devoir assigner en justice la SEC pour que cette dernière se décide à répondre ! Mais non, Gary Gensler et sa Commission préfèrent l’action coercitive au dialogue constructif, on l’a bien compris désormais.

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