Il avait réussi un coup de poker fou sur Ethereum, en faisant +7 600 % – Mais on ne veut pas lui rendre son trésor

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On se perd facilement dans la DeFi – L’écosystème de la finance décentralisée s’accompagne de nombreux problèmes. Cet internaute l’a appris à ses dépens suite à une mésaventure avec un protocole DeFi. Entre incompréhension et mauvaise foi, difficile de déceler le vrai du faux.

Un utilisateur lésé par Armor.fi

Armor.fi est un protocole DeFi qui permet à ses utilisateurs d’assurer leurs actifs déposés sur différentes plateformes DeFi, telles que Aave, Compound, Curve, Maker et Synthetix, pour ne citer qu’elles.

Malheureusement, le dimanche 7 février, le protocole a été pointé du doigt par un utilisateur en colère, affirmant que l’équipe lui aurait dérobé 1,6 million de dollars.

@Kferretcrypto explique sur Twitter qu’il avait acheté une couverture Nexus Mutual en septembre dernier, dont la valeur actuelle avoisine 1 000 ETH.

Par la suite, il a converti la couverture en arNFT, l’un des actifs du protocole Armor qui permet de tokéniser des assurances Nexus Mutual. C’est alors qu’il a staké ses arNFT sur le protocole Armor.

Suite au hack du protocole yEarn, la couverture de Kferretcrypto avait atteint une valeur de 1,6 million de dollars. Ce dernier a alors souhaité retirer ses arNFT stakés pour récupérer le montant de l’assurance.

Malheureusement, c’est à ce moment que les choses se sont compliquées. Alors qu’après plusieurs discussions, le retrait avait été validé par l’équipe de Armor, celle-ci fit soudainement marche arrière sur sa décision :

« Ils ont complètement fait marche arrière et ont décidé qu’ils allaient plutôt réclamer l’arNFT pour eux-mêmes, et ne pas me permettre de le retirer du tout. »

Déclaration de Kferretcrypto sur Twitter

La réponse d’Armor

Peu après que cette histoire ait été dévoilée publiquement, les équipes de Armor.fi ont publié un communiqué afin de répondre à ces accusations.

Pour se défendre, Armor pointe du doigt l’incompréhension de l’utilisateur. Selon le protocole, ce dernier avait acheté des arNFT, puis staké ces jetons, car il pensait qu’il serait toujours couvert en stakant ses jetons.

Cependant, il semblerait bien que la réglementation stipule tout le contraire :

« Les arNFTs stakés ne fournissent pas de couverture à l’utilisateur qui les a mis en jeu. »

De ce fait, comme cet utilisateur ne serait “plus assuré”, Armor va se charger de réclamer les fonds pour les redistribuer aux utilisateurs ayant déposé des fonds dans le coffre-fort arNXM.

« arCore protect n’a pas d’utilisateurs qui utilisaient cette couverture. Par conséquent, aucune personne qui serait couverte par cet arNFT au moment du piratage n’a subi de perte matérielle. Vous, en tant qu’utilisateur qui a mis en jeu l’arNFT, n’êtes pas couvert par celui-ci, comme expliqué ci-dessus. Armor réclamera le paiement et l’utilisera pour compenser les parieurs de la chambre forte de l’arNXM. »

Malgré cette réponse, il reste difficile de délier la vérité de la mauvaise foi. Quoi qu’il en soit, cette mésaventure met en évidence la prudence nécessaire avant d’utiliser des protocoles DeFi : not your Keys not your coins !

Renaud H.

Ingénieur en software et en systèmes distribués de formation, passionné de cryptos depuis 2013. Touche à tout, entre mining et développement, je cherche toujours à en apprendre plus sur l’univers des cryptomonnaies et à partager le fruit de mes recherches à travers mes articles.

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