Celsius dans le rouge : la banque Citigroup à la rescousse du géant crypto
La TradFi, grand sauveur de Celsius – Après un gel des opérations ayant fait grand bruit, la plateforme de lending cherche à sortir de sa situation délicate. En effet, ses positions audacieuses sur l’actif numérique stETH l’avaient mis en difficulté à l’occasion du krach ayant affecté l’ensemble de l’ecosystème crypto. Entre autres démarches pour se remettre à flot, Celsius vient de solliciter les conseils avisés du géant bancaire Citigroup.
Plus qu’un soutien financier, Citigroup apporte une expertise stratégique à Celsius
Le protocole de lending a donc fait appel au secteur bancaire traditionnel pour l’aider à sortir de sa mauvaise passe. Il ne s’agit pas ici de renflouer les caisses. La banque doit plutôt tenir un rôle consultatif quant aux diverses voies de financement possibles. Dans cette optique, Citigroup veut aider Celsius à évaluer toutes les options qui sont apparues sur la table des négociations. On pense, par exemple, au concurrent Nexo qui a officiellement approché son homologue. Lorsque les problèmes de liquidités sont apparus, il a proposé de lui racheter certains de ses actifs qualifiés (principalement son portefeuille de prêts garantis).
Citigroup et Celsius sont des alliés de longue date. En effet, la banque aurait déjà conseillé Celsius sur les activités diverses activités et sur ses projets d’introduction en bourse (IPO). La démarche était alors de rendre publique l’activité de sa filiale de minage de bitcoins. En effet, le protocole avait encore récemment l’intention de faire son entrée en bourse. En mai, un projet d’enregistrement confidentiel S-1 pour l’introduction en bourse de la filiale avait même été déposé. Une démarche obligatoire en vue d’un examen approfondi par la Securities and Exchange Commission (SEC).
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Une suite d’évènements qui ne surprend pas les spécialistes de la crypto-sphère
Pour Kaiko, une société de recherche spécialisée dans les cryptos, la chute de Celsius est multifactorielle. Un rapport, publié mercredi, pointe une combinaison de mauvaise gestion des risques, de conditions de marché baissières et d’une surexposition au stETH (staked ether, un dérivé de l’ether représentant la V2 des token ETH). Un cocktail détonant qui a mis la société dans une position assez similaire à la tragique histoire de la banque Lehmann Brothers, lors de la crise des subprimes.
« Même si elle survit à cette épreuve, je ne vois pas comment quelqu’un peut faire confiance à des gens comme Celsius pour assurer la sécurité de leurs actifs à l’avenir. »
Conor Ryder, analyste chez Kaiko
Conscients des tourments juridiques qui l’attende, Celsius a également engagé, un peu plus tôt dans la semaine, les avocats du cabinet Akin Gump Strauss Hauer & Feld LLP, une équipe spécialisée dans la restructuration des dettes et la gestion des insolvabilités. Une démarche qui peut être un gage de bonne volonté ou, au contraire, une stratégie de défiance, selon que l’on aime à voir le verre à moitié plein, ou à moitié vide.
Quelle que soit l’issue de cette affaire, les cryptophiles adeptes de ces protocoles estampillés DeFi en seront quitte pour une bonne leçon. En effet, la multiplication des déboires qui touchent actuellement certains géants de l’écosystème crypto démontre que le facteur humain demeure le maillon faible de la technologie blockchain. A l’avenir, les investisseurs seront sans doute plus prompts à poser les bonnes questions pour comprendre réellement comment le rendement qui leur est versé est généré. Ils pourraient bien devenir enfin les utilisateurs responsables et investis qui décideront de manière proactive les plateformes dignes de confiance, et celles qui ne le sont pas.
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