La BNP Paribas connecte les bourses mondiales par blockchain

Lentement mais sûrement – La fièvre des registres distribués, ou distributed ledger (DLT), semble conquérir les plus grandes banques. Ainsi, BNP Paribas vient d’annoncer l’utilisation des smart contracts pour connecter leur plateforme avec l’Australian Securities Exchange et le Hong Kong Exchange.

BNP Paribas se met aux smart contracts

Les smart contracts sont des programmes autonomes qui permettent la gestion de fonds selon un panel de conditions prédéfinies. Ils ont été majoritairement démocratisés par l’essor de la blockchain Ethereum.

Cependant, il semblerait que, désormais, les grandes entreprises s’y intéressent aussi. C’est le cas de BNP Paribas, le groupe bancaire aux 44 milliards de revenus en 2019.

Ainsi, BNP Paribas a annoncé un partenariat avec Digital Asset, une entreprise spécialisée dans le développement de solutions utilisant DAML. DAML est un langage de programmation permettant de développer des infrastructures de registre distribué (DLT) complexes.

L’objectif de ce partenariat est d’utiliser les smart contracts pour réaliser « un certain nombre d’applications de trading et de règlement en temps réel », dont la première permettrait de connecter plusieurs bourses en temps réel.

« Ces nouvelles applications fourniront aux acteurs du marché de l’Asie-Pacifique un accès en temps réel aux plateformes de négociation et de règlement de l’Australian Securities Exchange (ASX) et de la Hong Kong Exchange (HKEX), qui devraient être basées sur un DLT. »

Blockchain bullshit ?

Comme souvent, lorsqu’une pareille annonce voit le jour, il faut se méfier du « blockchain bullshit ». Ce phénomène a trait aux entreprises qui intègrent des solutions blockchain, ou des registres distribués sur des plateformes permissionnées, en tentant de profiter de buzzword tels que DLT ou smart contracts.

Et il semblerait que ce soit le cas pour ce projet. Pas d’Ethereum comme a pu le faire la Société Générale, ni même de blockchain publique tout court. Pour son infrastructure, BNP Paribas se base sur DAML, un langage qui peut notamment être utilisé sur Hyperledger, une technologie de blockchain dédiée aux entreprises.

Certes, BNP Paribas va avoir recours aux smart contracts dans le cadre de ce projet. Cependant, ces derniers seront exécutés sur une blockchain permissionnée et contrôlée par un nombre réduit d’acteurs.

Renaud H.

Ingénieur en software et en systèmes distribués de formation, passionné de cryptos depuis 2013. Touche à tout, entre mining et développement, je cherche toujours à en apprendre plus sur l’univers des cryptomonnaies et à partager le fruit de mes recherches à travers mes articles.