La plus grande banque russe lance sa blockchain EVM compatible, bientôt accessible sur Metamask

La plus grande banque de Russie, Sber — anciennement connue sous le nom de Sberbank — continue de s’intéresser de très près aux cryptomonnaies. Alors qu’elle avait déjà annoncé développer sa blockchain propriétaire, elle accélère et annonce que celle-ci sera EVM-compatible et donc utilisable depuis Metamask.

Sber lance une blockchain EVM-compatible : en route vers Metamask

Une blockchain dite « EVM-compatible » est une chaîne de blocs compatible avec « l’Ethereum Virtual Machine » (EVM).

Sberbank, détenue à 51 % par l’État russe, avait déposé une demande auprès de la Banque de Russie dès 2021. L’objectif était d’obtenir l’autorisation de développer et de mettre en ligne une blockchain pour son « Sbercoin », un stablecoin dont on sait encore peu de choses.

Depuis, la blockchain a été déployée et la banque a effectué sa première émission de cryptomonnaies sur celle-ci en juin 2022. Soit quelques mois à peine après avoir obtenu l’autorisation de la banque centrale russe au printemps 2022.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’intérêt dont fait preuve Sberbank ne semble pas feint. En effet, le 30 novembre, Sber a officiellement annoncé que sa blockchain propriétaire serait EVM-compatible et connectée à Ethereum. Cela signifie qu’elle utilisera les mêmes standards techniques qu’Ethereum et s’appuiera sur la machine virtuelle développée par l’Ethereum Foundation pour fonctionner. Les développeurs opérant sur Sber pourront migrer des smart contracts et des applications décentralisées (Dapps) d’une blockchain à l’autre, et inversement.

La blockchain de Sber étant EVM-compatible, la banque a également annoncé qu’il serait possible d’interagir avec celle-ci en utilisant MetaMask, le portefeuille de cryptomonnaie le plus utilisé à travers le monde. C’est notamment par cette application que des nombreux utilisateurs interagissent quotidiennement avec le réseau Ethereum. Les futurs utilisateurs de la Sberchain pourront donc utiliser le célèbre portefeuille au renard pour effectuer des transactions. Une nouvelle qui devrait faciliter l’adoption de cette dernière, bien qu’un esprit sarcastique puisse considérer que la décision de Consensys (l’éditeur de Metamask) de collecter les adresses IP de ses utilisateurs ait fait pencher la balance.

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L’État Russe déclare sa flamme aux cryptomonnaies

Le pouvoir russe s’intéresse de près aux cryptomonnaies depuis quelques années. Dernièrement, Vladimir Poutine lui-même affirmait que le monopole des systèmes de paiement bancaires à travers le monde pourrait être mis à mal par ces dernières. Des déclarations qui faisaient suite aux sanctions financières déployées par l’Occident suite à l’invasion de l’Ukraine cette année, sanctions qui limitent la capacité de la Russie à accéder aux places de marchés internationales. Mais dans le même temps, l’administration de Poutine ne permet pas à ses résidents d’utiliser les cryptomonnaies comme moyen de paiement, n’appréciant pas du tout l’absence de d’organe de contrôle centralisé sur Bitcoin… Vous avez dit contradiction ?

Malgré la période morose que traverse l’écosystème, les institutions et les États continuent de s’intéresser de près à la technologie. Lancement de sa blockchain, de son stablecoin, interopérabilité avec Ethereum et Metamask… La Russie, à travers, Sberbank est fortement attirée par les cryptomonnaies, alors que de plus en plus de distributeurs de bitcoins fleurissent dans le pays.

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