La Banque d’Angleterre dévoile sa task force de choc pour les cryptomonnaies : bientôt un Britcoin ?

Un peu de thé avec votre Britcoin ? – Bien que le Royaume-Uni n’ait jamais ne serait-ce qu’envisagé d’intégrer la zone euro, son Brexit semble lui donner des ailes pour pousser à la création de sa propre monnaie numérique de banque centrale (MNBC). Loin du carcan de lenteur de l’e-euro (qu’on ne devrait pas voir avant 2025), le gouvernement britannique semble pressé d’avoir une livre numérique pour le pays.

Bitcoin pas assez british ? Ils préfèrent le « Britcoin »

Selon une dépêche publiée par Reuters, le ministre britannique des finances, Rishi Sunak, appelle de ses vœux à la création d’un digital pound (livre sterling numérique), qu’il a surnommé ironiquement « Britcoin ».

Il a ainsi pressé la Banque d’Angleterre (BoE) d’étudier rapidement la possibilité d’émettre cette monnaie numérique nationale. Cette dernière pourrait permettre aux entreprises et aux particuliers de détenir des comptes directement auprès de la banque centrale britannique.

La Banque d'Angleterre.

Alliant les mots aux actes, Rishi Sunak a également annoncé via un communiqué gouvernementale qu’un groupe de travail spécial allait être créé, pour diriger le travail des autorités politiques et économiques britanniques sur cet « e-pound ».

« Nous lançons une nouvelle task force entre le Trésor et la Banque d’Angleterre, pour coordonner les travaux exploratoires sur une monnaie numérique de banque centrale »Rishi Sunak, Chancelier de l’Échiquier

Même si la Chine reste bien sûr dans les favoris, au vu de sa prodigieuse avance dans son propre e-yuan, le gouvernement d’outre-Manche semble clairement vouloir appuyer sur l’accélérateur dans la course mondiale aux MNBC.

Un peu plus de 12 ans après que le Chancelier (Chancellor) de l’époque de la création de Bitcoin par Satoshi Nakamoto ait été « au bord d’un second plan de sauvetage des banques », celui de 2021 est désormais prêt à créer son propre Britcoin pour sa nation. Que de chemin parcouru par les cryptos entre temps. Et c’est loin d’être fini !

Rémy R.

Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.