Affaire Samouraï Wallet : Le deuxième développeur condamné à 4 ans de prison
La confidentialité condamnée. Après les cinq ans prononcés contre son collègue Keonne Rodriguez, la justice américaine vient donc de condamner William Hill, à quatre ans de prison pour avoir exploité une entreprise de transfert d’argent sans licence. Les deux développeurs du Samouraï Wallet connaissent maintenant leur sanction, dans un contexte où les outils de confidentialité des cryptomonnaies sont de plus en plus scrutés par les autorités.
- William Hill a été condamné à quatre ans de prison pour exploitation d’une entreprise de transfert d’argent sans licence.
- Les outils de confidentialité des cryptomonnaies, comme Samouraï Wallet, se trouvent au cœur d’une répression intense par les autorités américaines.
Samouraï Wallet : Une condamnation qui fait débat
Selon les documents judiciaires du 19 novembre, William Hill a donc reçu une peine plus légère que son compère, Keonne Rodriguez, condamné à cinq ans de prison plus tôt cette année. Les procureurs ont pris en compte l’âge avancé de William Hill (67 ans) et un diagnostic récent d’autisme comme facteurs atténuants.
Les deux hommes avaient plaidé coupable en juillet de conspiration pour exploiter une entreprise de transfert d’argent sans licence, ce qui a conduit à l’abandon des accusations de blanchiment d’argent. Le ministère de la Justice (DOJ) affirme que Samouraï Wallet a facilité plus de 237 millions de dollars de transactions illégales.

Des outils de confidentialité dans le viseur
Les procureurs accusaient les cofondateurs d’avoir conçu et promu les fonctionnalités de confidentialité du portefeuille telles que Whirlpool (un service de mélange de coins) et Ricochet (un outil d’obfuscation des transactions), pour attirer des utilisateurs cherchant à dissimuler l’origine de fonds illicites. Ces services ont été décrits comme un « pipeline de blanchiment de bout en bout ».
Cette affaire s’inscrit dans une répression plus large des États-Unis contre les mixers de cryptomonnaies, souvent utilisés par des acteurs malveillants comme la Corée du Nord pour échapper à la surveillance et contourner les forces de l’ordre.
La condamnation de William Hill marque une nouvelle étape dans la lutte des autorités contre les outils de confidentialité des cryptomonnaies. Alors que les défenseurs de ces technologies plaident pour le droit à la vie privée, les régulateurs voient en elles une menace pour la sécurité et la conformité légale. Un débat qui est donc loin d’être clos.