80 % des cryptomonnaies piratées ne récupèrent jamais leur prix initial d’après ce rapport !
Du million au zéro ! Les piratages (hacks) continuent de frapper durement l’industrie crypto en 2024. Selon un rapport d’Immunefi, près de 80 % des cryptomonnaies touchées par un hack ne parviennent jamais à retrouver leur prix initial. Alors que l’adoption massive des actifs numériques reste un objectif pour beaucoup, ces attaques soulignent encore la fragilité de certains protocoles et la difficulté à regagner la confiance des investisseurs après une faille de sécurité. On fait le point.
Hack crypto : un impact durable sur le prix des cryptomonnaies !
Selon le rapport, le prix de 77,8 % des cryptomonnaies piratées chute jusqu’à six mois après l’incident. Parmi elles, 51,1 % voient leur valeur chuter de plus de 50 % dans les mois qui suivent l’attaque.
Mitchell Amador, PDG d’Immunefi, explique que les pertes immédiates ne sont que la partie visible de l’iceberg.
« Les millions perdus au hack anticipent immédiatement des pertes encore plus importantes causées par l’impact du marché et l’instabilité des opérations, sans parler des mois passés à reconstruire une équipe émotionnellement affectée »
Mitchell Amador, PDG d’Immunefi à CoinTelegraph
Cette combinaison de facteurs empêche souvent les projets de se redresser, laissant les investisseurs avec des pertes irrémédiables.
Les infrastructures CeFi : la nouvelle cible privilégiée des hackers
Historiquement, les applications DeFi représentaient la majorité des hacks dans l’écosystème crypto. Mais en 2024, les infrastructures CeFi (finance centralisée) sont devenues la principale vulnérabilité. Selon Immunefi, sur les 1,19 milliard de dollars volés en 2024, 636 millions sont attribués aux failles de sécurité CeFi, soit plus de la moitié des pertes totales.
La centralisation des fonds sur des plateformes comme les exchanges cryptos en fait des cibles de choix pour les hackers. Une simple fuite de clé privée peut entraîner la perte de tous les fonds associés. Le récent hack de WazirX, où 230 millions de dollars ont été dérobés, en est un exemple frappant. Cette tendance inquiétante montre que, malgré les avancées technologiques, les plateformes CeFi restent vulnérables face aux cyberattaques.
Cryptomonnaies : Des projets plus résilients face aux piratages
Malgré l’impact souvent dévastateur des piratages, certains projets parviennent à surmonter ces crises. BNB Chain, SushiSwap, Optimism et THORChain font partie des exemples cités par Immunefi où les cryptomonnaies ont réussi à rebondir après un hack. La raison ? Ces projets bénéficient d’écosystèmes robustes et d’une base communautaire solide, capables de soutenir les prix même après un incident majeur.
Mitchell Amador souligne que ces projets disposent d’un pouvoir d’achat important et d’une confiance suffisante pour limiter les dégâts. Les grands écosystèmes comme BNB Chain ou Optimism disposent de ressources financières et d’une communauté engagée, leur permettant de mieux absorber l’impact des hacks.
Les piratages représentent toujours l’un des plus grands obstacles à l’adoption massive des cryptomonnaies. Le rapport d’Immunefi met en évidence que, pour la plupart des projets, renaître de ses cendres n’est pas une mince affaire. Toutefois, les protocoles bien établis avec une communauté engagée montrent qu’il est possible de se relever.