Scandale Libra : Le président Milei à nouveau mis en cause par un rapport parlementaire
Le président dans la tourmente. En février dernier, le président Argentin Javier Milei faisait la promotion du jeton LIBRA sur ses réseaux sociaux avant que le cours du jeton s’effondre de plus de 90%. Rapidement, les internautes, l’opposition et les investisseurs l’ont accusé, lui et son équipe, d’avoir orchestré un rug pull. Depuis, le scandale a fait tache d’huile, la presse en a parlé, et la justice a été saisie. Dernièrement, c’est un rapport parlementaire qui souligne le rôle actif du président dans cette affaire.
- Le président argentin Javier Milei a été accusé d’avoir activement promu le jeton Libra, qui s’est effondré de plus de 90% après son intervention.
- Un rapport parlementaire révèle un schéma répétitif de soutien à des projets frauduleux par Milei, incluant KIP Protocol et des jeux NFT.
Le Congrès argentin publie un rapport à charge contre Javier Milei
Un comité d’enquête au sein de la Chambre des députés en Argentine vient donc de publier un rapport accablant sur le rôle du président Javier Milei dans la promotion de la cryptomonnaie Libra, qui s’est effondrée en février 2025. Le rapport recommande au Congrès national d’évaluer si Milei a commis une « faute professionnelle », soulignant qu’il a utilisé « son statut présidentiel » pour donner de la crédibilité à ce qui est décrit comme une « arnaque ».
Selon le document repris par la presse, sans le soutien explicite de Javier Milei, notamment via un message sur X depuis supprimé, le Libra n’aurait pas attiré autant d’investisseurs. Cette publication avait initialement pour but de promouvoir le token comme un moyen de financer les petites entreprises locales, mais il a été suivi par un cash-out massif de 107 millions de dollars par huit portefeuilles liés à l’équipe de Libra.
Le rapport de 200 pages, intitulé « $LIBRA N’ÉTAIT PAS UN ÉVÉNEMENT ISOLÉ », met également en lumière un schéma de comportement récurrent de la part du président Milei. Avant Libra, le président aurait déjà soutenu le KIP Protocol en décembre 2024, qui a connu un sort similaire avec des pools de liquidité vidés peu après avoir reçu une validation publique de Milei.
Les enquêteurs ont aussi découvert que Javier Milei avait promu un jeu NFT appelé « Vulcano » et une entreprise nommée « CoinX », toutes deux impliquées dans des affaires de fraude. Le rapport accuse l’administration Milei d’avoir « systématiquement contourné les contrôles institutionnels » pour faciliter ces projets douteux.

L’affaire du scandale Libra n’est pas encore terminée
Face à ces accusations, Javier Milei continue de nier toute malversation. En mai, il a même dissous une task force d’enquête mise en place par son propre bureau pour examiner le scandale Libra et ses liens avec sa sœur, Karina Milei. Cette décision est intervenue quelques jours après qu’un juge a demandé à la Banque centrale d’Argentine de lever le secret bancaire sur les comptes du président et de sa sœur.
Javier Milei et les fondateurs de Libra, dont l’entrepreneur américain Hayden Davis, font actuellement l’objet d’une enquête judiciaire en Argentine. Ils sont également visés par un recours collectif déposé par le cabinet Burwick Law à New York, spécialisé dans les escroqueries liées aux cryptomonnaies.
Alors que le président Milei continue de rejeter les accusations, le rapport du Congrès souligne que plus de 114 000 portefeuilles ont perdu de l’argent en investissant dans Libra. Les pertes massives et la répétition de schémas frauduleux mettent en évidence ce que le comité décrit comme une « volonté délibérée d’échapper aux contrôles institutionnels ». L’histoire du scandale Libra n’est donc pas finie.