
Cryptos aux USA : Paul Atkins veut alléger la réglementation de la SEC et critique l’Europe
« La SEC va retirer son pouce de la balance ». C’est avec ces mots que Paul Atkins a annoncé sa volonté d’alléger le cadre réglementaire de la SEC (Securities and Exchange Commission) lors de la conférence annuelle de l’Investment Company Institute (ICI) à Washington. Le nouveau patron de la SEC a également critiqué la réglementation européenne jugée trop contraignante pour les entreprises. Détails.
- Paul Atkins a annoncé un allègement du cadre réglementaire de la SEC, promettant de réduire la pression sur les dirigeants d’entreprises cotées.
- Il a critiqué la réglementation européenne, notamment les directives MiFID II et SFDR, les considérant comme des freins pour la compétitivité des entreprises.

Paul Atkins veut alléger la réglementation de la SEC
Lors de la conférence annuelle de l’Investment Company Institute (ICI) à Washington, Paul Atkins a déclaré que la SEC allait « retirer son pouce de la balance » en référence à l’allègement du cadre réglementaire de la SEC.
Il a notamment évoqué la fin des rapports trimestriels pour les entreprises cotées en bourse, une mesure qui devrait réduire les coûts et la pression sur les dirigeants. Paul Atkins a également annoncé qu’il allait simplifier les règles sur la divulgation des risques climatiques et sociaux, ainsi que sur la gouvernance d’entreprise.
Ainsi, dans une tribune pour le Financial Times, le chef de la SEC a annoncer que l’institution doit se concentrer sur sa mission principale : protéger les investisseurs, maintenir des marchés équitables et efficaces, et faciliter la formation de capital.
« Nous voulons créer un environnement où les entreprises peuvent prospérer et innover, sans être étouffées par une réglementation excessive. »
Paul Atkins – Source

Le nouveau patron de la SEC critique l’Europe
Paul Atkins a également critiqué la réglementation européenne, qu’il a qualifiée de « trop complexe et trop coûteuse ». Il a notamment pointé du doigt la directive MiFID II, qui impose aux gestionnaires d’actifs de séparer les frais de recherche et de courtage, ainsi que la directive SFDR, qui oblige les fonds à divulguer leur impact environnemental et social.
“Règles rédigées pour les actionnaires qui cherchent à provoquer un changement social ou qui ont des motivations sans rapport avec la maximisation du retour financier sur leur investissement. . . font défaut aux investisseurs.”
Paul Atkins – Source
Selon lui, ces mesures freinent la compétitivité des entreprises européennes et créent des barrières pour les investisseurs américains.
Les propos de Paul Atkins ont été bien accueillis par les participants à la conférence, qui représentent plus de 30 000 milliards de dollars d’actifs sous gestion. Ils ont salué la volonté du nouveau président de la SEC de réduire la charge réglementaire et de favoriser la croissance économique.
« L’Europe veut promouvoir ses marchés de capitaux en attirant davantage de cotations et d’investissements, elle devrait se concentrer sur la réduction des charges de déclaration inutiles (…) Pour notre part, je m’engage à faire en sorte qu’aux États-Unis, la SEC donne la priorité au bien-être des investisseurs plutôt qu’aux souhaits des idéologues ».
Paul Atkins – Source
Toutefois, certains observateurs ont exprimé des réserves sur les conséquences possibles de cet assouplissement. Ils craignent que cela ne compromette la transparence et la responsabilité des entreprises, et qu’il ne mette en danger la protection des investisseurs.
Paul Atkins a assuré que la SEC continuerait à surveiller les abus et les fraudes, et qu’elle n’hésiterait pas à sanctionner les contrevenants.
Son prédécesseur Gary Gensler a quant à lui affirmé récemment que la SEC sous sa direction avait été « juste » avec les cryptomonnaies.
