
« Je ne céderai jamais aux pressions des États » : Pavel Durov revient sur son arrestation en France
« Je préfère mourir plutôt qu’agir contre mes valeurs ». C’est en ces termes que Pavel Durov, le fondateur de Telegram, s’est confié au journal Le Point dans une interview exclusive. Arrêté en France et mis en examen en août 2024 pour des accusations de complicité de trafic de drogue, de blanchiment et d’escroquerie en bande organisée, il dénonce une machination et un déni de justice. Il affirme être déjà puni sans avoir été jugé. Retour sur les déclarations du fondateur de Telegram.
- Pavel Durov, fondateur de Telegram, a été arrêté en France en août 2024, accusé de complicité de trafic de drogue et d’autres délits, dénonçant une machination et un déni de justice.
- Il a de plus affirmé avoir subi des pressions de divers États et entreprises pour compromettre la sécurité de Telegram, tout en dénonçant le pouvoir des géants technologiques comme Apple et Google.

Pavel Durov : un combat pour la liberté d’expression
Pavel Durov est connu pour avoir fondé VKontakte, le « Facebook russe », avant de quitter la Russie en 2014 pour préserver son indépendance. Il a ensuite créé Telegram. C’est une messagerie chiffrée utilisée par plus d’un milliard de personnes dans le monde, dont des personnalités comme Volodymyr Zelensky et Emmanuel Macron.
Dans cet entretien, Pavel Durov revient sur son combat pour la liberté d’expression et son refus catégorique de vendre Telegram.
Par ailleurs, il exprime également ses inquiétudes quant à l’avenir de la démocratie et de la vie privée face aux pressions des États et des géants de la technologie :
« Je préfère mourir plutôt qu’agir contre mes valeurs. Je ne vendrai jamais Telegram. Je ne céderai jamais aux pressions des États ou des entreprises. »
Pavel Durov, fondateur de Telegram – Source : Le Point

Des pressions de la part des États et des géants de la technologie
L’entrepreneur russe assure même avoir subi des pressions de la part de nombreux États et entreprises. L’objectif de ces derniers ? Compromettre la sécurité et la confidentialité des utilisateurs de Telegram :
« Nous avons reçu des demandes de la part de la Russie, de l’Iran, de la Chine, mais aussi des États-Unis et de l’Union européenne pour fournir des données sur nos utilisateurs. Mais nous avons toujours refusé. »
Pavel Durov, fondateur de Telegram – Source : Le Point
Il dénonce aussi les pratiques des géants de la technologie comme Apple et Google. En effet, les géants de la tech possèdent un pouvoir très important. Un quasi droit de vie ou de mort sur son application Telegram :
« Apple et Google ont un pouvoir énorme sur les applications mobiles. Ils peuvent bloquer Telegram à tout moment s’ils le souhaitent et c’est pourquoi nous travaillons sur une version web de Telegram qui ne dépend pas des plateformes d’applications. »
Pavel Durov, fondateur de Telegram – Source : Le Point

Le traitement judiciaire de la France est controversé
Il reviendra aussi sur son arrestation en France qui a suscité de vives réactions dans le monde entier. Accusé de complicité de trafic de drogue, de blanchiment et d’escroquerie en bande organisée, Pavel Durov clame toujours son innocence et dénonce même une machination :
« Je suis innocent, car je n’ai jamais participé à des activités criminelles. Je suis victime d’une machination orchestrée par des États et des entreprises qui veulent faire tomber Telegram. »
Pavel Durov, fondateur de Telegram – Source : Le Point
De plus, il affirme être déjà puni sans avoir été jugé, et dénonce carrément un déni de justice au pays des droits de l’Homme :
« Je suis déjà puni sans avoir été jugé. Mon arrestation est une violation flagrante de mes droits et c’est pourquoi je demande à être libéré et à être jugé équitablement. »
Pavel Durov, fondateur de Telegram – Source : Le Point
L’affaire Telegram soulève finalement des questions cruciales sur la vie privée, le pouvoir des États, mais aussi celui des géants de la technologie. Alors que Pavel Durov continue de clamer son innocence, le monde entier observe avec attention l’évolution de cette affaire qui pourrait bien redéfinir les frontières de la liberté numérique.
