Mastercard teste une technologie de « registre partagé » (shared-ledger) avec Citi et JP Morgan
Expérimentations. La technologie des registres distribués (DLT) a été largement popularisée par Bitcoin (BTC) et les cryptomonnaies. Mais certaines banques et grandes institutions financières préfèrent manifestement développer leur propre technologie, à leur sauce. C’est le cas du géant des cartes bancaires Mastercard, qui s’associe avec plusieurs banques pour tester une technologie de « registre partagé ».
Mastercard et de grandes banques vont tester leur réseau inspiré des blockchains
Ce mercredi 8 mai 2024, par le biais d’un communiqué à la presse, Mastercard nous révèle préparer des tests d’une technologie fortement inspirée des registres distribués des crypto-actifs, appelée « shared-ledger » (ou registre partagé).
Et Mastercard peut compter sur de grandes multinationales bancaires pour mener ces tests, car des groupes comme JP Morgan Chase, Citigroup, US Bancorp, Wells Fargo et même sur son concurrent Visa. De son côté, la Bank of New York Mellon a contribué au projet en apportant son expertise dans le domaine de la tokenisation.
Tout ce beau monde veut donc réaliser une preuve de concept d’un réseau de règlement d’actifs tokenisés, ces deniers pouvant être « de l’argent des banques commerciales ainsi que les bons du Trésor et les titres de créance de bonne qualité (investment-grade debt securities). »
Les technologies issues des cryptos pour accélérer et sécuriser les transactions
Aujourd’hui cloisonnés dans chacun des réseaux privés des établissements financiers cités plus haut, ces actifs bientôt tokenisés dans le cadre de ce test vont être mis en commun dans un même réseau grâce à ce registre partagé.
Comme dans le cas des échanges au sein des réseaux cryptos, les expérimentateurs souhaitent ainsi « faciliter et accélérer les transactions transfrontalières, et réduire les risques d’erreur et de fraude ».
Ce futur essai s’appuie lui-même sur un précédent test qui a duré 3 mois entre fin 2022 et début 2023. Dans ces deux cas de preuve de concept, les expérimentations ont été effectuées via des transactions en dollars américains.
Les deux géants des paiements électroniques « à l’ancienne » que sont Mastercard et Visa se sont avérés des moteurs de l’adoption des cryptomonnaies. Le réseau présentement proposé pour des tests ressemble toutefois plus à une mise en commun privée des réseaux jusque-là distincts des institutions financières, plutôt qu’à une véritable blockchain publique et décentralisée. L’avenir nous dira si cet « ersatz » que semble vouloir être le registre partagé conviendra mieux aux banquiers que les registres distribués des cryptomonnaies.