Starknet : retour sur un airdrop qui questionne la communauté crypto
Une journée mouvementée. Mercredi 14 février, les équipes de Starknet ont annoncé la distribution de 700 millions de jetons STRK. Néanmoins, cet airdrop, bien que massif, a reçu un accueil mitigé de la part de la communauté.
Starknet annonce l’airdrop de son jeton STRK
Cela fait maintenant plusieurs mois que Starknet a dévoilé sa volonté de distribuer un airdrop à sa communauté. Finalement, mercredi 14 février, une page permettant de consulter son allocation en jetons STRK a été déployée sur le site officiel.
Rapidement, sur X (Twitter), nous avons vu se multiplier les publications opposées. D’une part, les heureux élus arborent fièrement leur allocation allant d’une centaine à plusieurs milliers de jetons STRK.
De l’autre, les déçus, ceux qui ont utilisé le réseau dans l’espoir d’obtenir un airdrop mais qui n’ont pas été récompensés. Ils ont massivement partagé leur mécontentement sur les réseaux sociaux et notamment X.
Au total, 700 millions de jetons STRK seront distribués aussi bien aux utilisateurs, qu’aux développeurs ainsi qu’aux stakers sur Ethereum, le 20 février prochain.
Airdrop décevant ou communauté toxique ?
Au vu des publications qui se sont multipliées sur X, de nombreux utilisateurs semblent avoir le sentiment d’avoir été lésés. Mais est-ce fondé ?
Suite aux nombreuses plaintes et face à l’ambiance sordide qui régnait hier sur X, Igor Igamberdiev, responsable de la recherche chez Wintermute, a décortiqué l’airdrop dans un thread sur X afin d’y voir plus clair.
Après étude de la distribution et des différents groupes ayant obtenu des jetons, sa conclusion est sans appel :
« Ce programme est assez proche de ce que nous avons observé précédemment chez Celestia et Namada, où les développeurs ont commencé à recevoir des jetons pour leur impact. »
Selon lui, cette distribution et les différents groupes d’allocations sont relativement proches d’airdrops tels que celui de Celestia. Pourtant, la communauté n’avait pas eu d’aussi vives réactions et semblait au contraire enchantée de la distribution du jeton TIA.
1,3 milliard de STRK bientôt libérés
Néanmoins, de nombreux observateurs ont pointé du doigt une situation bien plus questionnable. À l’instar de beaucoup de projets, Starknet s’est en partie financé via la prévente de jetons STRK.
En pratique, le Token Generation Event (TGE), à savoir le lancement du jeton, a eu lieu en novembre 2022.
Jusqu’ici rien d’anormal : les jetons acquis via les préventes ou en étant membre de l’équipe principale de Starknet disposent d’une période de blocage, comme cela se fait fréquemment dans le secteur.
Mais c’est ici que cela se corse. En effet, 1,3 milliard de STRK, soit 13,1% de l’offre totale, ne présentent qu’une période de blocage d’un an. Ils devaient ainsi initialement être débloqués en novembre 2023. Évidemment, cette date a été repoussée jusqu’à avril vis-à-vis du retard qu’avait pris le déploiement du jeton.
Toutefois, cela pose tout de même un problème de taille, car cela implique que ces jetons seront in fine libérés seulement 2 mois après l’arrivée du STRK sur les plateformes d’échange. Par conséquent, de nombreux observateurs craignent une vente massive de la part des premiers investisseurs.
Habituellement, la période de blocage démarre à compter de la mise en circulation réelle du jeton. Ainsi, cela permet d’éviter que les investisseurs vendent leurs jetons acquis à prix réduit immédiatement à l’ouverture des marchés.
Reste à voir si d’importants mouvements seront enregistrés lors du déblocage de ces jetons ou si les équipes de Starknet décident de repousser une seconde fois la date de libération.
En parallèle, Starknet continue son évolution avec l’arrivée prochaine des L3 sur le réseau. En effet, les développeurs ont récemment dévoilé Cairo Verifier, la pièce centrale pour vérifier les preuves publiées par les L3 sur le L2.