Et si Bitcoin ne polluait pas – Un nouveau rapport à contre-courant
Bitcoin et CO2 – Qu’elles soient en faveur ou défaveur de Bitcoin (BTC) et des cryptos, les analyses sur la « pollution » qu’ils génèreraient doivent être prises avec des pincettes. Dans le cas de la présente recherche en tout cas, l’impact du crypto-minage serait loin, très loin même, de la thèse du « monstre destructeur de planète » que serait Bitcoin.
Le minage du réseau Bitcoin : seulement 0,1% des émissions de GES
Les médias mainstream ont généralement la critique très facile des cryptomonnaies. Parmi ces reproches, figure en bonne place la – supposée dramatique – émission de Gaz à effet de serre (GES). Celle-ci serait due aux activités de minage de cryptos basées sur la Preuve de travail (PoW), comme Bitcoin.
Ce cliché a déjà été démonté de nombreuses fois. Notamment parce que les fermes de minage préfèrent naturellement les bas coûts d’électricité des zones où se produisent des gâchis de production d’énergie (surproduction de barrages hydro-électriques, gaz non exploitable des puits de pétrole,…). Voire même, ces crypto-fermes construisent leur propre source d’énergie renouvelable (centrale solaire). Elles aident ainsi les autorités lors des tensions sur le réseau électrique.
Et un nouveau rapport de recherche du Cambridge Centre for Alternative Finance (CCAF) vient encore une fois cassé ce mythe de Bitcoin « ennemi polluant N°1 ». En effet, comme le rapporte notamment The Block, cette étude conclut que seulement 0,1% des émissions mondiales de CO2 et autres GES serait dû au minage de BTC !
Tout ce tintouin pour si peu, quel pourcentage d’émissions GES pour les yachts et jets privés ?
En plus de ce faible pourcentage, les chercheurs du CCAF expliquent ne même pas avoir pris en compte les activités qui peuvent réduire ces émissions de gaz à effet de serre. Comme éviter le gâchis de production de gaz des torchères pétrolières évoqué plus haut. Ou encore, la récupération de la chaleur émise par les machines de minage. Cela permet de chauffer des zones d’habitation (et éviter de brûler du gaz pour le chauffage).
Attendez, ne partez pas encore ! En plus du plus, ces émissions ont baissé d’une année sur l’autre. En effet, de septembre 2021 à septembre 2022, les émissions GES ont diminué de -14,1%. Une amélioration qui serait due à la recherche constante de plus d’efficience pour les machines de minage de bitcoins.
« Même si le hashrate [ndlr : la puissance de calcul] augmente, cela ne se traduit pas nécessairement par une demande accrue de consommation d’électricité, si l’efficacité des appareils augmente. (…) Les mineurs sont des agents économiques rationnels. Ils ne feraient pas fonctionner quelque chose juste pour dire de le faire fonctionner. Ils éteignent les machines qui ne sont pas rentables, et continuent ensuite avec les plus rentables. »
Malgré la part pourtant, a priori, négligeable du crypto-minage dans les émissions GES, la Maison Blanche en fait (curieusement) sa priorité. En effet, les services de Joe Biden ont clairement promis d’éliminer Bitcoin et les cryptos en PoW s’ils ne devenaient pas « plus verts ».