La seconde tentative de meurtre de Bitcoin par le Parlement européen sur le point de réussir
Un mauvais film à suspense – Bitcoin (BTC) et les cryptomonnaies basées sur un consensus par Preuve de travail (PoW) ont manqué de peu d’être bannis de l’Union européenne le 14 mars 2022. Malheureusement, une nouvelle menace a depuis pointé le bout de son nez au Parlement européen, menace qui était votée ce jeudi 31 mars. Le pire c’est cette fois produit.
Une surveillance totale de Bitcoin, dès le transfert d’1 satoshi
Il y a quelques jours, par deux tentatives d’amendements de dernières minutes, le lobbying écologiste avait failli mettre à mal les cryptomonnaies basées sur le minage, comme Bitcoin, au sein de la prochaine Loi MiCA (markets in crypto-assets) sur les crypto-actifs.
Cette fois il s’agissait d’amendements sur les réglementations anti-blanchiment d’argent (AML), et plus spécifiquement sur les transferts de fonds (TFR, pour Transfer of Funds Regulation). Comme le résume bien le député européen Stefan Berger (également rapporteur en charge de la Loi MiCA), les amendements reviennent à imposer une surveillance et une identification de tous les transferts de cryptomonnaies, y compris vers/depuis des wallets privés !
« Si on suit la logique d’Aurore Lalucq [ndlr : député supportant les amendements], c’est comme si je devais présenter ma carte d’identité à chaque fois que je fais des achats en espèces au supermarché. Un soupçon généralisé contre les wallets privés ressemble beaucoup à un soupçon généralisé contre l’argent liquide #TFR »
>> Envie d’être votre propre banque ? Choisissez un portefeuille Ledger (lien commercial) <<
L’avenir de Bitcoin et du secteur crypto en Europe en péril pour quelques voix !
Comme le rapporte notamment Patrick Hansen sur Twitter, les deux amendements problématiques ont malheureusement été pré-approuvés par les commissions ECON et LIBE du Parlement européen.
« Les commissions ECON & LIBE du Parlement européen ont voté en faveur des amendements D & E de la TFT qui répriment les portefeuilles « non hébergés » [wallets privés]. (…) Les marges ont été très minces :
– Amendement D : 58 pour | 52 contre | 7 abstentions
– Amendement E : 62 | 51 | 5 (…) »
Le texte, tel que voté aujourd’hui, sera ensuite présenté en session plénière du Parlement européen, très certainement dans le courant du mois d’avril.
Comme nous le mentionnons dans notre précédent article sur le sujet, les gigantesques bases de données personnelles que génèrerait une telle réglementation seraient un Saint Graal (sans le côté inaccessible) pour les hackers :
« Sur les conséquences négatives de ces amendements dans le monde réel. Ils constituent une parfaite recette pour un désastre. Il ne s’agit pas de savoir « si » ces véritables pots de miel de données personnelles seront piratés, mais « quand ». »
Le piratage de la base de données clients du fabricant de hardware wallets Ledger ne nous a donné qu’un infime aperçu de ce qui pourrait être engendré ici : une liste de rêve pour les home-jackers et autres arnaqueurs. Ils auront noms, adresses de domicile et montants des cryptos associés au wallet, même privé, du moment que ce dernier a reçu des cryptos depuis une plateforme centralisée, soumise à cette réglementation TFR modifiée.
En crypto, ne faites pas l’économie de la prudence ! Ainsi, pour conserver vos avoirs cryptographiques à l’abri, la meilleure solution est encore un wallet hardware personnel. Chez Ledger, il y en a pour tous les profils et toutes les cryptos. N’attendez pas pour mettre vos capitaux en sécurité (lien commercial) !