BNP Paribas vous explique pourquoi Bitcoin est condamné : cet économiste ne mâche pas ses mots
Alerte aux détracteurs ! – Alors que Bitcoin bat les records (malgré une volatilité dantesque), ses détracteurs n’en démordent pas et soutiennent qu’il est voué à l’échec. Cette semaine, c’est au tour de Chi Lo, économiste en chef de BNP Paribas Chine, de nous livrer sa vision pessimiste de l’avenir de Bitcoin.
Bitcoin, ce problème qui ne disparaît pas
Chi Lo reprend les arguments en faveur de Bitcoin pour démonter méthodiquement le roi des actifs numériques :
- Bitcoin n’est pas une monnaie : l’économiste reprend ici l’argument classique selon lequel Bitcoin ne remplit pas les fonctions d’une monnaie, à savoir : être un moyen d’échange, une unité de compte et une réserve de valeur. En outre, pour que Bitcoin soit une monnaie, il faudrait qu’il facile à utiliser pour tous, ce qui n’est pas le cas ;
- Bitcoin est un outil spéculatif, mais pas un actif : en finance traditionnelle, un actif doit générer un flux de revenus périodique. Les seuls actifs qui ne génèrent pas de revenus sont les commodités, car elles ont une utilité, laquelle n’est évidemment pas reconnue au BTC ;
- Bitcoin n’est pas une réserve de valeur : pour Lo, le fait qu’il existe une forte concentration de bitcoins au sein d’un nombre réduit de portefeuilles nuit à la liquidité de l’actif. De plus, cette concentration serait aussi favorable aux manipulations de marchés. Pour ces raisons Bitcoin ne serait pas une véritable réserve de valeur ;
- L’offre fixe est un problème, pas nécessairement un avantage : la limitation de l’offre prohibe l’utilisation de Bitcoin comme monnaie légale, car elle ne permettrait pas aux banques centrales d’influer sur la masse monétaire.
Notre économiste reprend des arguments usés, mais fondés. Selon lui, la narrative selon laquelle Bitcoin serait la future monnaie d’échange mondiale s’est largement estompée, et d’autres actifs numériques seraient plus à même de remplir ce rôle.
Cependant, avec l’avènement de la DeFi, il est maintenant possible d’obtenir un rendement régulier après avoir acheté du Bitcoin. Enfin, il est évident que le fait que les banques centrales ne puissent pas contrôler le total de bitcoins en circulation n’est pas un problème, mais une fonctionnalité cruciale de Bitcoin.
Lo conclut son article en avertissant les crypto-enthousiastes que, plus l’adoption sera grande, plus la menace réglementaire sera importante :
« Ce que les inconditionnels de la cryptographie ne semblent pas comprendre, c’est que les pays prendront des mesures pour protéger leurs systèmes monétaires et leurs devises, ainsi que leur capacité à taxer et à gérer l’économie. Plus les gens considèrent les devises numériques comme de l’argent, plus le risque d’intervention gouvernementale sur ce marché est grand. La tendance émergente des monnaies numériques officielles est un signe que les banques centrales se défendent. »
Entre menace réglementaire, effondrement des prix et absence d’utilité, Cho Li n’est pas tendre avec Bitcoin et les actifs numériques en général. Toutefois, cela doit-il vraiment nous étonner de la part d’un des banquiers gérant la fameuse banque d’un monde qui change ?