Un hôpital coréen accepte les paiements en cryptomonnaies

Qui, parmi les crypto-enthousiastes, ne se remémore pas de la vague d’effroi qu’avait déclenché la Corée du Sud en début d’année en avançant une réglementation des plus strictes pour les cryptomonnaies ? Si certains l’avaient peut-être oublié, le cours du bitcoin quant à lui en garde encore des séquelles avec une chute vertigineuse de $2000 en quelques heures pour avoisiner les $13 700 en janvier dernier.

Serait-ce alors l’arrivée de la belle saison qui ferait fuir les législateurs de leurs bureaux et de ce fait relâcher la législation ? Ou bien peut-être la terrible annonce que l’exchange Conrail a rapporté à la presse il y a de ça à peine 2 jours ?

Aucun de ces deux faits ne semble être corrélés à la décision récente de l’établissement hospitalier privé de Séoul – le KMP Health Care – d’accepter dorénavant les paiements en cryptomonnaies. Cet hôpital, situé dans l’édifice « Lotte World », propose différentes formes de traitements médicaux comme des prestations et des soins ambulatoires, des bilans de santé pour les personnes fortunées, mais aussi des soins de chirurgie esthétique. C’est un des centres hospitaliers les plus prisés de Corée de Sud quand il s’agit de soins de santé de qualité.

Combien d’ethers pour une consultation alors ?

Pour le moment ni les bitcoins ni d’autres cryptomonnaies des plus courantes ne sont encore acceptées. En revanche, le centre ‘KMP Health Care’ accepte dès à présent les Life Care Global Coins. Ces derniers peuvent être achetés sur l’exchange Coingenes. Cette plateforme permet aussi à ses usagers d’installer et de mettre en place leurs propres wallets.

Une fois que le portefeuille contient bien des LCGC, les patients pourront alors les utiliser pour payer les frais et les services médicaux plutôt que de payer en fiat. Bien évidemment, l’argent liquide et les paiements en cartes bancaires restent toujours disponibles et représentent une grande majorité des transactions quotidiennes de l’hôpital ; mais c’est néanmoins une première étape franchie pour un établissement d’une telle envergure. En ce qui concerne l’exclusivité des coins LCGC, le centre avance que cette résolution a été prise afin de résoudre le problème de la vitesse des transactions lentes de la plupart des cryptomonnaies. Ils annoncent tout de même que sur le long terme, ‘KMP Health Care’ compte bien offrir un panel beaucoup plus large.

Il ne reste alors plus qu’à savoir quels seront les futurs prestataires de services médicaux coréens qui accepteront ou non les paiements en cryptomonnaies. À ce stade, tout est possible, surtout si nous tenons compte de la grande popularité qu’ont les cryptos dans cette partie du monde.

La devise locale, le won – représentait approximativement 10 % des transactions totales en bitcoins durant le deuxième semestre 2017; et elle était la devise la plus utilisée pour les transactions en ethers jusqu’en fin d’année 2017. Malgré cela, l’industrie est confrontée à une réglementation très stricte de la part des législateurs, qui portent un intérêt tout particulier aux cryptomonnaies.

Sources : Bloomberg ; Business Korea|| Image from Shutterstock

Jean-Armand Figeac

Jean-Armand est basé à Zürich et travaille depuis 2018 comme Consultant Blockchain pour l’entreprise phare du marché suisse des télécommunications . Son parcours dans la Fintech a débuté en 2016 comme analyste risque de crédit au sein d’une start-up Zurichoise. Il a oeuvré de nombreuses années pour diverses entreprises internationales de renom, des PME et TPME sur trois continents durant ces dix dernières années. Diplômé d’un Master en Banque et Finance de l'Université de Lucerne, Jean-Armand passe la majeure partie de son temps libre à perfectionner ses connaissances dans les langues étrangères telles que le russe, le swahili, l’arabe et l’allemand.