Telegram et sa blockchain : c’est officiellement fini !
C’est le coup de grâce ! La plainte de la SEC portée contre la plateforme de messagerie anonyme Telegram vient d’être validée par les autorités américaines. Bien plus qu’une simple décision de justice, c’est tout une communauté qui assiste, impuissante, à la fin d’un projet d’envergure.
Une justice inflexible
Le combat juridique avait en effet débuté en octobre dernier, après l’engouement suscité par les ICO mais aussi les limites juridiques qu’elles occasionnaient. Telegram et son fondateur Pavel Durov avait décidé de proposer un jeton numérique pour ses utilisateurs et levé 1.7 milliards de dollars auprès d’investisseurs.
Après un travail acharné de plus de deux années ayant pour objectif de proposer une blockchain plus performante que Bitcoin & Ethereum, selon les dires de son créateur, le juge de la cour américaine vient de trancher et a rendu son verdict : Le token “GRAM” émanant de la plateforme “TON” ne pourra être distribué aux Etats-Unis et dans le monde entier.
“Malheureusement, la cour américaine a mis fin au projet TON. Comment ? Imaginez que plusieurs personnes mettent leur argent en commun pour construire une mine d’or – et que plus tard, ils se répartissent l’or miné” explique Pavel Durov.
“Puis, un juge intervient et dit aux constructeurs de la mine : ’beaucoup de gens ont investi dans cette mine car ils souhaitaient générer des profits. Et ils ne voulaient pas cet or pour eux même, ils voulaient la vendre à d’autres. Pour cette raison, vous n’êtes pas autorisé à conclure ce projet.”
Vers une décentralisation forcée?
La déception est palpable pour les initiateurs du projet, qui après avoir dépensé 405 millions de dollars dans le développement de cette nouvelle plateforme, se voient dans l’obligation de rembourser les fonds levés aux participants.
Dans un message final adressé à ses abonnés, Pavel Durov s’est dédouané de toute implication personnelle dans un futur projet pouvant s’appuyer sur les infrastructures de TON, affirmant par la même occasion que de nombreux acteurs mal intentionnés pourraient profiter de cette déconvenue et utiliser son nom.
Les déboires de Libra et maintenant Telegram laissent présager une destinée incertaine pour toutes initiatives centralisées d’émission de tokens. Ces difficultés forceront t-elles les créateurs de projets à l’adoption d’une blockchain d’ores et déjà existante? Les initiatives à venir seront porteuses de réponses.