L’investissement immobilier virtuel surpassera-t-il celui du monde réel ?

La La Land – Les métavers ont su attirer des investisseurs de l’immobilier traditionnel à coups d’achat de NFT. Composé de « vrais » mondes virtuels, cet univers numérique est-il en passe de prendre le pas sur le réel ?

The Sandbox, nouveau bac à sable des investisseurs immobiliers ?

The Sandbox est une plateforme de jeux blockchains qui permet aux utilisateurs de créer leur métavers.
En novembre dernier, le projet avait effectué une levée de fonds chiffrée à 93 millions de dollars. À ce propos, TSB affiche fièrement le soutien d’investisseurs de renom, tels que SoftBank Investment Advisers, Liberty City Ventures ou encore Galaxy Interactive.

En décembre 2021, un centre commercial – dénommé Metajuku – a ainsi été vendu plus de 4,3 millions de dollars à l’entreprise Republic Realm dans le métavers The Sandbox. Son nom s’inspire directement du quartier d’Harajuku, connu pour la Takeshita-Dori, grand lieu de la mode tokyoïte.

Par ailleurs, toute cette agitation n’est pas sans rappeler le rôle joué par Meta dans la démocratisation massive du terme « métavers ». Yat Siu, cofondateur et président d’Animoca Brands – la société mère de The Sandbox –, le signale également :

« Facebook, dans sa tentative d’usurper le récit du métavers, a provoqué une réaction en chaîne d’autres entreprises qui ne sont pas dans le Web 3.0 (comme Microsoft) pour annoncer également leurs stratégies métavers et a créé un intérêt et une sensibilisation de masse. »

En effet, la société avait annoncé, fin décembre, sur son site, que la filiale hongkongaise de PwC avait acheté un gros emplacement de terrain virtuel dans le métavers de The Sandbox.

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Le métavers, une rentabilité plus forte que la pierre ?

Ces transactions immobilières digitales mettent en lumière un appétit grandissant pour les « terres » du métavers. Cet espace de mondes virtuels, interconnectés, où nos jumeaux numériques peuvent sociabiliser, travailler, acheter ou plus simplement, jouer.

Conformément à l’immobilier physique, une propriété du métavers est plus ou moins chère, selon l’endroit où elle se trouve. Et cela n’a rien d’étonnant.

« C’est l’emplacement, l’emplacement, l’emplacement. Une parcelle au centre-ville, qui attire beaucoup de visiteurs, vaut plus qu’une parcelle de terrain en banlieue. On retrouve cette notion de rareté. »

Andrew Kiguel, co-fondateur et CEO de Tokens.com

Mark Zuckerberg espère voir le métavers atteindre 1 milliard de personnes au cours de la prochaine décennie. En conséquence, ces opérations immobilières permettraient, si elles ont rentables, de faire d’énormes plus-values. Un investissement sur l’avenir qui n’est pas sans risque.

Reste à voir si le parc immobilier virtuel s’illustrera en tant que bulbe de tulipe 2.0 ou révolution. En attendant, vous pouvez toujours vous parer de vos plus beaux souliers dans le métavers, histoire de sécuriser le coup.

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