Méta-Hebdo : sommes-nous perdus dans le metaverse ?
Là où on va, on n’a pas besoin de route ! – Le metaverse nous promet au fil des semaines un monde qui élargirait les champs du possible. Décentralisation, anonymat, absence d’intermédiaire, toutes ces notions propres à l’univers dit de la blockchain semblent cependant mises à l’épreuve dans la construction des fondations de ce monde virtuel. En effet, bâtit sur un terrain parfois bien vague, l’ombre du Web2 pèse sur le métavers et en inquiète certains. Coincé entre une liberté virtuelle galvanisante et l’inquiétante conquête de grands groupes tels que Meta ou Coinbase, le métavers cherche sa route. Retour sur cette semaine dans le futur.
Pour ne pas vous perdre dans le Méta-Hebdo :
Le metaverse : un espace social
Meta : un metaverse qui se paye vos NFT ?
À l’idée de métavers, un espace virtuel interconnecté, à la croisée des mondes, s’oppose facilement l’image statique du mur d’actualité que nous proposent les réseaux sociaux actuels tels que Twitter ou encore Facebook. Et justement. Ce dernier, renommé Meta, développe un métavers : Horizon World.
Fier dirigeant de Meta, Marc Zuckerberg a déclaré cette semaine son intention de développer les NFT dans son métavers, non sans frais. En effet, pour Méta le métavers à un prix : le réseau social prévoit 47,5% dont 25 % de frais dans sa poche pour les transactions dans son métavers. Les NFT mis en vente sur sa place de marché seront également taxés, lésant ainsi les créateurs.
« La capacité de vendre des objets et accéder à des privilèges au sein de mondes virtuels fait désormais partie de l’équation globale du e-commerce »
Mark Zuckerberg
Cependant, il y a quelque chose qui cloche. Tout d’abord, Marc Zuckerberg appose à des principes du web3 la notion de e-commerce, propre elle au web 2. Ensuite, la part de participation que Meta semblerait prendre à la revente des NFT va à l’encontre des valeurs de la communauté NFT. En effet, la force de la décentralisation est de permettre aux artistes une maîtrise de leur œuvre. De la création à la diffusion, de la vente à l’achat, la blockchain permet à l’artiste une main mise totale sur son travail.
Coinbase : de la crypto au NFT en passant par les réseaux sociaux
À l’inverse, Coinbase s’inspire des géants du web 2. En effet, la plateforme crypto a démarré la version BETA de sa place de marché (marketplace) NFT. Accessible qu’a un petit lot de chanceux, Coinbase NFT apparait comme l’Instagram des NFT :
« S’il est vrai que l’achat et la vente de NFT constituent aujourd’hui une grande partie de l’écosystème, ce que nous avons appris en discutant avec de nombreux clients et créateurs, c’est qu’il ne suffit pas d’acheter et de vendre. Il y a aussi l’aspect communautaire. »
Sanchan Saxena, vice-président des produits et de l’écosystème de Coinbase
Ainsi la plateforme permettra des possibilités d’engagements entre les utilisateurs à la manière de Facebook ou encore Instagram, soulignant l’importance de l’aspect communautaire. À travers ce prisme, nous comprenons l’importance de l’aspect social du métavers, déjà souligné par des géants du web3 tels que Decentraland ou encore The Sandbox.
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Le metaverse un espace social à tout prix
The Sandbox : un metaverse sous le signe de la diversité
N’oublions pas cependant, la philosophie primaire derrière la création des NFT et de manière plus générale la philosophie qui berce la création de Bitcoin. Face aux libertariens la démarche de Meta peut être limite effrayante.
The Sandbox dans son nouveau partenariat avec Slipknot souligne également l’importance de la communauté et de l’espace social dans son métavers. Oubliez les soirées pailletées de Paris Hilton dans Decentraland et rejoignez l’univers sombre du Knotverse, métavers du groupe de métal. À la croisée des genres et des espaces, The Sandbox confirme son envie de plusieurs terrains interconnectés, et d’une culture variée au sein de son espace virtuel.
« Nous sommes fiers d’accueillir Slipknot et Knotfest en tant que premier groupe de musique heavy à ouvrir une maison pour leur communauté dans le métaverse ouvert The Sandbox. Nous construisons l’avenir de l’expression numérique et des interactions sociales et ce partenariat invite un nouveau public diversifié et libre-penseur à découvrir les avantages d’une véritable propriété où tout Slipknot NFT peut être utilisé non seulement dans The Sandbox mais sur toute autre plate-forme compatible. »
Sébastien Borget, CEO de The Sandbox
Pour The Sandbox, le metaverse a un prix
The Sandbox, à sa manière, ne connait que trop bien le prix de son monde virtuel. Alors fort d’une première levée de fonds de 93 millions de dollars, le géant du métavers remet les couverts pour 400 millions de dollars supplémentaires. The Sandbox pourrait alors se développer davantage élevant sa capitalisation à 4 milliards de dollars.
The Sandbox reste probablement un des métavers les plus aboutit que nous connaissons sur la blockchain. Cependant le projet encore embryonnaire confirme qu’il reste difficile de délimiter les contours d’une définition du métavers tel qu’il sera.
Des millions de dollars pour exister : un metaverse embryonnaire
Infinite Reality : 470 millions de dollars pour le metaverse
The Sandbox n’est pas le seul qui a besoin de casser sa tirelire pour se développer. Ainsi cette semaine avons nous pu apprendre le rachat de ReKt Global, grand nom de l’e-sport, pour 470 millions de dollars par Infinite Reality. Cette société fournit des services aux infrastructures désireuses de se lancer dans le métavers ( développement, smart contracts, contenu, authentification etc…). Elle ambitionne de devenir leader dans un métavers à la croisée des mondes. Dans cette dynamique, l’e-sport et les jeux vidéos sont incontournables. Ils permettent à Infinite Reality d’agrandir son catalogue de service en profitant des possibilités de développement que permet ReKT Global.
Ce choix stratégique d’Infinite Reality confirme la tendance et le lien solide entre les jeux NFT, les DAO et le métavers.
Huyndai : la métamobilité, la route du futur ?
Hyundai également investit dans le métavers. En effet, le géant de la robotique et de la technologie a annoncé cette semaine un projet NFT : Meta Kongz, collection limitée à 30 NFT. Fort d’un projet de métamobilité, Hyundai souhaite un métavers dans lequel la robotique est un moyen de surmonter les limites physiques des espaces. Cette conception du métavers creuse d’ores et déjà des écarts avec le monde virtuel d’Horizon World par exemple.
« L’idée derrière la métamobilité est que l’espace, le temps et la distance deviendront tous inutiles. En connectant les robots au metaverse, nous pourrons nous déplacer librement entre le monde réel et la réalité virtuelle. En allant un peu plus loin dans l’expérience immersive (…) que le métaverse fournit, les robots deviendront une extension de nos propres sens physiques, nous permettant de remodeler et d’enrichir notre vie quotidienne avec la métamobilité. »
Chang Song, Président du groupe Hyundai et responsable de la division Transportation-as-a-Service
Délimiter le métavers, le définir et lui donner une seule route toute tracée dans le web 3 est délicat. Les chemins vers le futur des réseaux sociaux et du web2 sont nombreux et ne respectent pas les mêmes codes. Aussi, à la manière d’Emmett Brown dans Retour vers le futur, certains voient dans le métavers la possibilité « d’élargir notre perception de l’humanité, d’où nous venons, où nous allons, les soubresauts et les péripéties, les périls et les promesses peut-être même trouver une réponse à cette éternelle question : Pourquoi ? ». D’autres y voient, comme Marty Mcfly le moyen de mettre « un peu de beurre dans les épinards.»
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